Comme ce candidat qui visite un quartier de la riante et verdoyante campagne du Gros-Morne, passant de maison en maison en compagnie de quelques-uns de ses partisans, serrant les mains, multipliant les bises, promettant monts et merveilles (comme de sortir le commune de cette communauté d'agglomérations de pouilleux qu'est CAP NORD pour la faire intégrer la richissime CACEM).
L'homme semble à l'aise comme Blaise sur la falaise, comme aime dire Man Nicaise.
Sauf qu'il fera un sérieux solibo ou plutôt, pour ne pas froisser le recteur d'académie, une sérieuse glissade comme on dit dans la langue de nos ancêtres les Gaulois. En effet, il joue à connaître tout le monde : madame, monsieur, mamie, papi, cousin, beau-frère concubin et consorts. Normal, le bougre est un candidat du terroir et non un parachuté d'En-Ville.
Arrivé devant une jolie demeure où une vieille dame est en train de tailler sa haie de bougainvillées, voici que jovial, nostre homme lui tend la main et s'écrie :
"Alors, mamie ? Comment va votre mari ces jours-ci ?"
L'homme connaît apparemment son monde sur le bout des doigts. Leurs noms, prénoms, ti-non, sobriquets, non-savann et autre désignations du calendrier (rhum Saint-Etienne). Mais la dame le dévisage de haut en bas et de bas en haut, puis lui lance :
"Mon mari est mort depuis 5 ans !"
Et de tourner le dos au candidat marri (avec deux "r" : chercher la signification dans le Larousse de nos ancêtres). Le candidat du Balisier vient de prendre une volée de liane-balata au pied du Morne des Olives ! La dame vient de lui "faire prendre un taxi" comme dirait un personnage de CHAMOISEAU.
An bidim solibo anlè zékal !...