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L'océan indien et le problème de la surpêche

GREENPEACE : "RÉUNIONNAIS, NE MANGEZ PLUS DE MORUE"

www.ipreunion.com
GREENPEACE : "RÉUNIONNAIS, NE MANGEZ PLUS DE MORUE"

Le groupe local de Greenpeace à La Réunion présente, mardi 6 octobre 2015, son guide des 10 poissons les plus consommés à la Réunion, baptisé "Oukilé Poisson" ? Au-delà de la simple information, les militants interpellent sur le problème de la surpêche dans l'Océan Indien, et voudraient "changer les consciences" en appelant les Réunionnais à ne plus consommer, notamment, le thon, l'espadon, la dorade et le cabillaud plus connu sous le nom de la morue.

"Le but aujourd’hui est d’informer les Réunionnais sur ce qui se passe aux larges des côtes de l’île", explique Maxime Silberstein, coordinateur du groupe local Greenpeace. Informer sur la surpêche qui a lieu dans l’Océan Indien. "Après que les quotas aient été instaurés en Atlantique et en Méditerranée, les armateurs viennent puiser le poisson de ce côté de la planète", détaille le militant.

Et le problème ne s’arrête pas là, la surpêche se fait par des techniques, dispositifs de concentration de poissons dérivants (DCPD), qui détruisent la faune et la flore. "Aujourd’hui on puise dans un stock qui ne se renouvelle pas", s’alarme Stéphane Tariffe, lui aussi coordinateur du groupe local et militant Greenpeace. Résultat : le Vivaneau Rouge, qui fait partie des poissons les plus consommés à la Réunion a connu une baisse de 90 % de son stock en 10 ans. Dans le petit guide, "Oukilé Poisson", le conseil de Greenpeace pour remédier à ce problème est simple : "Ne pas consommer".

Il ne faut plus consommer les poissons surgelés

Une pêche massive, industrielle, non-sélective donc qui pose un problème écologique mais également économique. "Ce qui se passe dans l’Océan Indien, c’est que l’on est dans des eaux internationales. Alors que le transbordement est interdit par l’Europe, on peut en voir aux larges de Maurice" raconte Maxime. Et le transbordement, en plus de "blanchir les activités de pêches illégales", empêche la traçabilité de la marchandise.

C’est tout cela qui est expliqué dans le petit guide publié à 10 000 exemplaires par Greenpeace. On retrouve à l’intérieur les différentes modes de pêche, de la plus durable à la plus destructrice, mais aussi les "zones de codes" de transformation des poissons. Ainsi, le cabot de fond, le rouge et l’espadon, pêchés dans l’Océan Indien, sont tous estampillés "FAO 71" lorsqu’ils sont surgelés, c’est à dire, "qu’ils sont restés au moins trois mois en cale, et qu’ils ont été transformés et congelés au Vietnam", pour être revendus dans les rayons des supermarchés locaux.

La Morue, une espèce en voie de disparition

Thon, espadon, dorade, capitaine, etc. En tout, 10 poissons sont référencés par "Oukilé Poisson", dont le cabillaud, dit "la morue", très appréciée des Réunionnais. Mais là aussi, "la pêche industrielle a épuisé les stocks. L’espèce est en déclin depuis les années 1970 et n’arrive pas à se reconstituer". Greenpeace conseille ainsi "de ne pas consommer". "Ce qui peut être difficile à entendre pour les Réunionnais qui se disent ‘vendredi c’est rougail la morue’, mais il faut penser différemment", selon Stéphane Tariffe. "Réfléchir sur une nouvelle façon de consommer", indique-t-il.

C’est l’un des buts affichés et revendiqués par Greenpeace, que ce soit à la Réunion ou à l’international : "Changer les consciences et mobiliser les citoyens pour créer un contre pouvoir contre les institutions".

Les autres objectifs sont de créer une politique de pêche pour la zone Océan Indien, et de diviser les océans en deux : 40 % dédiés à la création de réserves marines et 60 % à la pêche durable. "Aujourd’hui, le pourcentage des océans classés en réserve marine n’est que de 1 %", déplorent les militants.

Si cet idéal semble encore loin à atteindre, pour Stéphane Tariffe, ce qu’il faut retenir, et qui est faisable à l’échelle du tout un chacun, "c’est acheter du poisson frais".

 

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