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FIN DU CONFINEMENT : NOUS AURONS LU BEAUCOUP DE (COUVERTURES) DE LIVRES

FIN DU CONFINEMENT : NOUS AURONS LU BEAUCOUP DE (COUVERTURES) DE LIVRES

   S'il y a un truc qui voit arriver l'inexorable fin du confinement avec terreur, c'est bien le Livre avec un grand "L".

   Enfin, à vrai dire, Les Couvertures de Livres. En effet, les défis Fessebouc se sont multipliés durant cet interminable période d'encasernement et parmi eux, nombre d'internautes ont choisi la présentation de leurs livres préférés. Camus-par ci, Césaire par-là, Garcia Marquez à la pelle, Glissant à la louche sans même parler de Sartre, Beckett, Asturias, Naipaul, Auster, Mishima, Camara Laye, Zadie Smith, Chamoiseau et autre Kamel Daoud. Or, première bizarrerie : à aucun moment, on n'a vu apparaître la couverture d'un des livres des auteurs qui en vendent le plus. Ni Marc Lévy ni Amélie Nothomb ni Guillaume Musso, par exemple, n'ont étincelé sur les murs fesseboukiens.

   Pourtant, à chaque bouquin, ces derniers vendent entre 200 et 300.000 exemplaires alors que les auteurs exhibés sur Fessebouc, les pôvres, en écoulent difficultueusement 1.000, au mieux 1.500. Nos adeptes du gourou Zukenberg seraient-ils/elles des snobs ? Ou alors de fieffés intellos ? Ou tout simplement des bluffeurs.  Car exhiber la Couverture d'un livre ne signifie aucunement qu'on va lire ce Livre ni même qu'on a l'intention de le lire. Awa ! Ca sert à dire : "Voyez comment je baigne dans la haute culture !". Au 17è siècle, ce tordu de Descartes disait : "Je pense donc je suis". Au 21è, son équivalent fessebouc dit : "Je m'exhibe donc je suis".

   Car le petit jeu est archi-simple : je poste la photo d'un livre de Péguy ou de Vargas Lllosa que j'ai piqué sur Google et je m'en retourne vite fait sur Whatsap, Instagram, Netflix, Kho-Lanta ou Trace-TV. Et puis, vingt minutes plus tard, je m'en vais comptabiliser le nombre de "likes" que ma photo de couverture reçus et si j'estime qu'il est conséquent, j'ai un vrai orgasme intellect...heu, mental. Aussitôt après, je retourne sur Whatsapt-Kho-Lanta-Machin et ainsi de suite tout au long de ces longues, trop longues, journées de confinement.

   Mais bon, comme dirait Tonton Gaston qui s'estime pas plus con qu'un autre quoiqu'il fut un troufion, grand amateur de saucisson, dans une garnison de Besançon : "Lire la couverture d'un livre, c'est mieux que de ne pas lire du tout !".

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