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Fin du CAPES : on casse le thermomètre pour ne pas voir le vrai problème

Frédéric Mas ("Contrepoints")
Fin du CAPES : on casse le thermomètre pour ne pas voir le vrai problème

Le souci du CAPES ? Il ne permet plus d’assurer correctement le recrutement des enseignants

Quand un thermomètre persiste à ne pas indiquer la bonne température, le technocrate choisit de le casser.

Le souci du CAPES ? Il ne permet plus d’assurer correctement le recrutement des enseignants. Dans certaines disciplines (lettres, maths notamment), le niveau des candidats est de plus en plus faible. Le concours a donc été réformé, il est devenu de moins en moins exigeant sur la maîtrise des connaissances. Mais ça n’a pas suffi : les candidats sont toujours aussi désespérément mauvais.

Donc finalement, soit des candidats ayant obtenu des notes extrêmement basses au concours sont recrutés (ce qui la fiche mal puisque les résultats sont publics), soit les postes ne sont pas tous pourvus. Mais dans ce cas, comment faire pour pallier le manque d’enseignants ? Eh bien, ceux qui ont échoué au concours (donc des nuls) sont recrutés avec le statut précaire de contractuel payé au lance-pierres pour occuper les postes vacants.

 

Triple bénéfices :

  • recruter discrètement des enseignants totalement incompétents pour occuper le poste
  • réduire un peu la masse salariale
  • apparaitre réformateur en argumentant sur la maîtrise du nombre de fonctionnaires

 

Le recours aux contractuels est expérimenté depuis quelques années. Il s’agit vraisemblablement de généraliser la manipulation puisque c’est ce qui est annoncé : suppression du Capes ET fin de l’emploi à vie par le recours à des contractuels, ce qui a déjà aujourd’hui des conséquences désastreuses sur la qualité des enseignements et le niveau des élèves/lycéens. La généralisation d’une telle mesure ne fera donc qu’accentuer le naufrage de l’instruction en France.

Mais si les étudiants sont de plus en plus nuls, comment permettre leur accès à l’enseignement supérieur ? C’est là qu’intervient tout le génie du technocrate : en fusionnant l’Éducation nationale et l’Enseignement supérieur et la recherche, le recteur aura définitivement les mains libres pour gérer les flux d’étudiants comme il l’entend, y compris au sein de l’université ; les présidents d’université deviendront les valets des recteurs. Cette fusion permettra de parachever la destruction des filières sélectives.

Il y a peut-être de l’idéologie derrière tout ça. Je crois davantage à une dérive technocratique et bureaucratique.

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