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FIN DE GRÈVE EN MARTINIQUE

FIN DE GRÈVE EN MARTINIQUE

Nous sommes, le samedi 14 mars 2009, journée de clôture de la grève lancée le 5 février (pendant plus de 6 semaines). Le temps est plus que clément.

La population avait été invitée à accompagner, comme depuis le commencement, le "Collectif du 5 février 2009", par une manifestation estimée entre 30 000 et 40 000 personnes dans les rues de Fort-de-France, selon le public et à moins de la moitié selon la police. Quand il s'agit de bain de foule, la police locale fournit toujours une estimation en-dessous de la moitié de celle du public, une formule mathématique qui vient de France. La majorité des gens de la foule -il faut noter qu'il y avait beaucoup plus de femmes que d'hommes de tous âges- était en T-shirts de toutes les couleurs, mais majoritairement en rouge, du "Collectif du 5 février 2009". En tout cas, jamais on n'avait vu une telle foule dans un mouvement de la sorte à Fort-de-France. Un marcheur sur échasse disait : "Eti Cézè yé pou'i wè sa ?" - Pierre ALIKER (102 ans), le meilleur ami de CESAIRE Aimé, a dit qu'il n'avait jamais vu pareille foule et enthousiasme de sa vie à Fort-de-France. Non seulement ce mouvement de grève est historique, mais aussi cette journée qui laissera son empreinte et un repère important pour tous ceux, surtout les jeunes, qui l'ont suivi. Les Français eux-mêmes sont surpris de l'ampleur, voire de la qualité de cette manif et de ce modèle qui, comme celui de la Guadeloupe, est exemplaire. La Réunion et la Guyane (qui avait initié la démarche à la baisse des prix du carburant) ont aussi été à l'index au mois de mars, afin d'obtenir à peu près les mêmes satisfactions.

Pendant que la population était dans les rues à Fort-de-France, les membres représentatifs du collectif et des responsables socio-professionnels ont signé, devant la haute administration locale à la préfecture, le protocole de sortie de conflit et des manifestations publiques.

Les principales revendications ont obtenu satisfaction pour la baisse des prix des produits dits de première nécessité, les prix des carburants et sur la hausse des salaires les plus bas.

Ensuite, le collectif a regagné la Maison des Syndicats pour rendre compte à la foule des résultats.

Pour ce rendez-vous des organisateurs et des artistes avaient préparé des speechs sur le podium devant recevoir les principaux représentants du collectif.

Vers 12H30, les représentants arrivent et chacun à son tour s'exprimera.

De nombreux journalistes de France, de la Martinique et autres observateurs de la Guadeloupe, de la Guyane et d'ailleurs étaient présents.

Il y avait quelques rares élus sur le podium. Patrick LECURIEUX-DURIVAL, du M.E.D.E.F. est resté dans le camp des socio-professionnels.
Un membre du collectif, Robert CAYOL, a perdu son fils de 25 ans, suite à un accident de la route survenu entre les 11 et 12 mars, la cérémonie et l'inhumation ont eu lieu ce soir du 14 mars au Robert; ce pour lequel une minute de silence a été réservée à la famille concernée, à la demande de Michel MONROSE, président désigné du "Collectif du 5 février 2009".

C'est d'ailleurs M. MONROSE qui s'est en premier exprimé sur le podium remerciant le public, tout ce temps mobilisé, à la satisfaction applaudie de la foule enthousiaste. Il ajoute que c'est la fin de la crise, mais pas du conflit ; de se tenir en standby jusqu'au 27 mars, pendant le suite des négociations finales, à réagir au besoin.
Il y a eu ensuite, pour les plus percutants, Ghislaine JOACHIM-ARNAUD, Mario MOROT, Christiane BLACODON et d'autres avec mes excuses dont j'oublie les noms... Philippe PIERRE-CHARLES n'a pas été aperçu aujourd'hui.

Remerciements à la population qui, grâce à laquelle, le collectif a pu aller courageusement jusqu'au bout de la démarche. Remerciement au maire de Fort-de-France et autres maires qui ont suivi assidûment, aux socio-professionnels, au Conseil Général et reproches adressés au Conseil Régional qui, malgré son offre importante à l'aide à l'augmentation des salaires, n'a pas eu sa part à la reconnaissance. C'est Ghislaine JOACHIM-ARNAUD, défenseur des opprimés et des petits salaires, qui enfonce le clou en reprochant à Alfred MARIE-JEANNE et/ou représentant de n'avoir pas été présent jusqu'au bout. Au bout de plus d'une semaine le président avait souhaité une solution plus rapide à la crise, afin de permettre aux entreprises de se remettre tout de suite à la tâche et à l'économie de repartir. Le résultat final est pour lui quand même un succès remarquable, à inscrire dans l'histoire.
Son équipe et celui du Conseil général ont entre autres, depuis bien avant 2003, tout un programme très riche en propositions pour développer la Martinique dans un contexte avec des pouvoirs locaux. Nous devons nous préparer à nous prendre en charge, pense la majorité de nos élus.

N'oubliez as que la France-même est d'accord pour une démarche en Martinique -et à qui veut l'entendre- à l'évolution institutionnelle. Nicolas SARKOZY a proposé dans les DFA l'organisation des Etats Généraux pour, non seulement organiser et finaliser la démarches initiées par le Collectif en Mque -et le LKP en Guadeloupe-, mais aussi pour entendre sur place les doléances de nos élus, doléances déjà précisées d'ailleurs dans le SMDE et l'Agenda 21.

Certains ont l'habitude, malheureusement, de gommer à leur convenance les démarches des Martiniquais de bonne volonté qui présentent des projets d'évolution et économiques intéressants pour le pays, tels que dans le SMDE et l'Agenda 21. Pour la santé, la Région a aidé à la formation d'infirmiers et même pour permettre à des étudiants en médecine de s'initier localement déjà dans ce domaine avant de concourir et d'aller continuer en France et ailleurs.

Au début, il était intervenu pour calmer le jeu, le président du Conseil Régional a été ensuite reproché par certains de s'ingérer dans les affaires des grévistes. On a oublié que la collectivité qu'il préside a accordé une enveloppe importante, un participation conséquente pour "dézankayer" la situation des travailleurs et qu'il avait dit qu'il s'arrêtait-là, que pendant une semaine A M-J s'était trouvé en France, avec les autres députés à l'Assemblée Nationale et au Sénat pour les Sénateurs, afin d'obtenir du gouvernement qu'il assume sa part de responsabilité. L'état, les collectivités locales, les patrons, les communes, etc... ont tous consenti de faire cet effort.

En fait les grévistes n'ont pas souhaité que leurs revendications eussent été récupérées par les collectivités et les élus de tous bords.
C'est en fin de compte le maire de Fort-de-France et député de la Martinique, Serge LETCHIMY, partout présent, qui a été béni pour avoir manifesté partout de telle sorte qu'il soit honoré par dessus tous les autres, les couvrant de son ombre. Il s'était illustré -couvert par les médias- au niveau de la Place du 22 mai à Trénelle pour s'interposer aux forces de l'ordre musclés -qui étaient arrivés massivement, décidés à tabasser du nègre, à les éparpiller à l'aide de grenades lacrymogènes- et la population, lors de la manifestation des békés et de certains socio-professionnels dans le souci de réagir pacifiquement, ont-ils dit, à la grève qui durait et gênait leurs affaires. C'était là pour les grévistes et le collectif une contre-grève, une provocation qui aurait pu tourner au pire. A cette occasion, Juvénal REMIR, qui joue dans les deux camps, a été discrédité de tout le monde.

Il n'y avait pas que la maire de la capitale, et c'est normal qu'il se soit trouvé au devant de la scène ; il y avait aussi tout le monde.
Toutefois, mission accomplie à plusieurs stades et niveaux, pour qu'elle ne soit pas accusé d'influencer le public et de récupérer ce mouvement légitime, la Région s'était retirée discrètement. Ca, il ne faut pas l'oublier.
Cependant, nous avons observé la présence de quelques politiques, qui sont restés discrets, notamment du Conseil régional ; donc témoins de ce qui a été dit à la séance de clôture à la Maison des Syndicats.
Tout le monde est sorti gagnant de ces résultats. Il n'en demeure pas moins que nous devons rester vigilants. Le collectif continuera de négocier pour d'autres revendications non encore satisfaites.

Pour conclure :

- Le préfet Ange MANCINI est heureux.
- Un appel est lancé, le souhait maintenant est que tout le monde se mette ensemble pour une même cause, la cause du pays.
- En Guadeloupe, en Martinique et en Guyane, rien donc ne sera plus comme avant. Un appel général est lancé pour que tout le monde mette ensemble les mains à la pâte afin de confectionner pour l'intérêt de ces pays, pour coopérer. Ces peuples resteront éveillés et interviendront en cas de non respect des accords, d'abus et de débordement. Tel est le souhait de tout le monde.

Pour le soir, il avait été prévu une importante retraite aux flambeaux et d'autres manifestations festives.

Cette soirée a été un succès encore plus retentissant que dans la journée, avec la venue des artistes de tous bords, au parking de l'Atrium, exemples : Colo BARST, MARCE (Pago de son vrai nom), Joby BARNABE et d'autres encore se sont joyeusement exprimés. Ensuite, tout le monde s'est une fois de plus rendu à la Maison des Syndicats.

Tout est bien qui finit bien.

Martinique, le 15 mars 2008

Article et photos de L.Litampha.


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