Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

En Polynésie, le coronavirus s’est plus diffusé en une semaine qu’en cinq mois

Par Mike Leyral
En Polynésie, le coronavirus s’est plus diffusé en une semaine qu’en cinq mois

Le territoire ultramarin a laissé revenir ses premiers touristes le 15 juillet, supprimant la quarantaine imposée jusqu’à cette date.

Une soixantaine de cas de Covid-19 seulement entre mars et juillet : pour les plus optimistes, cette exception polynésienne était liée au climat ou à des facteurs génétiques. Mais les raisons objectives de ces chiffres faibles résident dans l’arrêt des liaisons aériennes et un confinement précoce, complété, par la suite, par un couvre-feu. Tous ces dispositifs ont progressivement été allégés et la Polynésie a laissé revenir ses premiers touristes le 15 juillet, supprimant la quarantaine imposée jusqu’à cette date, pour permettre aux visiteurs de profiter de Tahiti, Bora-Bora ou des atolls des Tuamotu. Il fallait sauver les hôtels et les quelque 15 000 emplois qui dépendent du tourisme, premier secteur économique local.

Les passagers doivent bien sûr présenter un test négatif au Covid-19 avant d’embarquer, réaliser un autoprélèvement quatre jours après leur arrivée et s’engager à respecter les gestes barrières. Mais une fois sur place, touristes, Polynésiens et nouveaux arrivants se sont parfois regroupés lors de soirées festives, sans respecter les gestes barrières et le port du masque.

Résultat, trois semaines après la réouverture des frontières polynésiennes, le virus se propage à grande vitesse : 77 cas ont été détectés depuis une semaine. L’Institut Louis-Malardé, au cœur de Papeete, réalise 250 tests par jour et de longues files d’attente se forment dans la rue. Dans cette collectivité d’outre-mer dotée d’une large autonomie, le gouvernement d’Edouard Fritch travaille au côté de l’Etat français, représenté par le haut-commissaire Dominique Sorain.

Les nouveaux arrivants à l’origine de clusters

Manque de chance, ni l’un ni l’autre n’étaient à Tahiti lorsque les cas positifs ont commencé à se multiplier, le week-end dernier. Edouard Fritch était en tournée gouvernementale sur l’atoll de Rangiroa, Dominique Sorain en croisière aux Marquises. Mardi 11 août, ce dernier a pu débarquer et prendre un avion pour Tahiti.

« Tous les sacrifices que nous avions consentis sont partis en fumée », Edouard Fritch, président de la Polynésie française

Mais pendant trois jours, les deux principales autorités locales ne se sont pas exprimées, laissant la colère couver dans la rue et sur les réseaux sociaux. Notamment contre les enseignants et les gendarmes fraîchement débarqués, à l’origine des foyers de contamination, selon le président, qui a confirmé, pendant une conférence de presse mardi, que des nouveaux arrivants étaient à l’origine de deux clusters. Mais surtout contre les autorités.

Il vous reste 51.94% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Post-scriptum: 
Contrôle sanitaire des passagers débarquant du paquebot de croisière Paul Gauguin sur le port de Papeete, le 3 août. SULIANE FAVENNEC/AFP

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.

Pages