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Docteur Vahine Ahuura Rurua a présenté sa thèse en reo ma'ohi

La Dépêche de Tahiti
Docteur Vahine Ahuura Rurua a présenté sa thèse en reo ma'ohi

Cette jeune biologiste originaire de Moorea venait de soutenir sa thèse, sur « la biodiversité et exploitation des ressources marines en Polynésie française sur la longue durée ».

Cette nouvelle présentation de la thèse de Vahine Ahuura Rurua en reo ma’ohi puis en français a été faite dans les normes telles que Maurice et Lee Rurua le voulaient.

Le lieu de rendez-vous ne pouvait être autre que le centre culturel Pererau géré par l’association Puna Reo. L’accueil du public s’est fait en chants avec une cérémonie du kava proposée par l’équipage de la pirogue traditionnelle Fa’afaite . Le tout, fait avec beaucoup de solennité avant de laisser la parole à la jeune docteure qui a eu pour directeur de thèse Eric Conte ancien président de l’Université de Polynésie française.

Les recherches de Vahine Ahuura Rurua portaient sur la biodiversité et l’exploitation des ressources marines en Polynésie française des temps anciens à aujourd’hui. Des recherches étalées sur cinq ans avec pour lieux d’études, les archipels des Marquises et des Gambier. Eric Contre rappelait au public venu soutenir la démarche scientifique de Vahine, la démarche scientifique de celle-ci : « C’est le plus haut diplôme que délivre l’Université de Polynésie française après cinq ans de recherche en travaillant très régulièrement. Vahine Ahuura est biologiste de formation, mais il a fallu pour elle d’apprendre l’archéologie polynésienne, qui est une spécialité très particulière, elle s’est par ailleurs formée en ichtyo-archéologie, un domaine qui demande une formation spécifique qui consiste à étudier les os de poisson. La difficulté, c’est que contrairement aux hommes, chaque espèce de poissons a, d’une part beaucoup d’os et un squelette différent selon l’espèce.  Cela a donc demandé à Vahine de constituer une collection de référence, puis de les classer pour ses études comparatives pour déterminer les espèces. Un travail de fou. Après Vahine a étudié des dizaines de milliers d’ossements que l’on avait préalablement recueillis dans nos fouilles.

Ensuite avec l’aide de René Galzin, elle a fait la reconstitution écologique des lieux où étaient pêchés ces poissons. Suite à quoi, Vahine a fait des études ethnographiques sur site pour observer les pêches d’aujourd’hui et comprendre la logique que les pêcheurs d’aujourd’hui appliquent. C’est un travail incroyable qu’elle a fait avec opiniâtreté et compétence. Sachez qu’il n’y a que deux personnes formées dans cette discipline dans le grand bassin du Pacifique et Vahine Ahuura Rurua est l’une d’elles. »

Pour René Galzin, directeur de recherche au Criobe, « Vahine est la première dans le Pacifique sud à aborder cette thématique en considérant trois approches, l’ethnologie, l’archéologie et l’écologie pour aborder ses recherches en ichtyo-archéologie. Vahine est aussi une fille de Moorea et qui est un peu ma fille fa’aamu le temps de ses recherches à la demande de son papa. Vahine s’est intéressée aux poissons qui existaient au moment de l’arrivée des premiers Polynésiens, l’intérêt aujourd’hui pour nous, chercheurs du Criobe ou pour ceux du service de la Pêche est de voir comment tout cela, a évolué au cours du temps, population, technique surpêche etc. »

Particulièrement applaudie du public et questionnée sur le contenu de ses recherches, Vahine Ahuura Rurua n’a pas pour volonté de s’arrêter en cours de route. « Je suis aujourd’hui et pour un an en contrat post-doctorat à l’Université de Polynésie française. Je continue mes recherches, c’est une étape supplémentaire par rapport à ma thèse, avec le temps on affine toujours les résultats des recherches, sachant qu’une thèse n’est pas un aboutissement. Je compte rédiger des articles scientifiques pour améliorer mon CV et après, je pense postuler ailleurs s’il le faut. Mon objectif, continuer dans la recherche si je peux. II y a peu de places donc peu d’élus pour beaucoup de postulants, mais je vais travailler pour ça.

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