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Deux Canadiens décrochent leur diplôme d’astronaute

Philippe Mercure
Deux Canadiens décrochent leur diplôme d’astronaute

Il y a des diplômes plus difficiles à décrocher que d’autres. Deux Canadiens, Jenni Sidey-Gibbons et Joshua Kutryk, s’en sont vu remettre un bien spécial par la NASA vendredi : celui soulignant qu’ils ont terminé leur formation de base d’astronaute.

« Pour moi, c’est un rêve d’enfance. C’est en troisième ou quatrième année que j’ai décidé que j’allais essayer de travailler un jour pour l’Agence spatiale canadienne comme astronaute. Et aujourd’hui, ça se réalise », a confié à La Presse dans un très bon français l’Albertain Joshua Kutryk, au cours d’une entrevue téléphonique donnée depuis Houston.

Sélectionnés tous deux par l’Agence spatiale canadienne en 2017, Jenni Sidey-Gibbons et Joshua Kutryk ont reçu le diplôme au cours d’une cérémonie au centre spatial Johnson, à Houston. En tout, 13 astronautes d’un peu partout dans le monde seront diplômés. Mme Sidey-Gibbons et M. Kutryk rejoignent ainsi David Saint-Jacques et Jeremy Hansen parmi les astronautes canadiens actifs.

Joshua Kutryk (en haut à droite) et Jenni Sidey-Gibbons (au centre dans la rangée du milieu) font partie des 13 nouveaux diplômés de la NASA.

Histoire des vols spatiaux, robotique, premiers soins, entraînement physique : les jeunes astronautes ont dû apprendre à maîtriser une multitude de sujets au cours de leur formation de deux ans. « J’ai un background dans les choses techniques, j’ai été opérateur, pilote d’essai et pilote de jets », dit Joshua Kutryk.

Pour moi, les choses techniques étaient les plus faciles. Mais apprendre le russe, par exemple, a sans doute été le plus difficile. Joshua Kutryk

L’homme de 37 ans, qui est devenu papa pendant la formation, explique que la diversité des matières à apprendre a rendu la formation exigeante.

« Oui, c’est difficile. Le plus grand défi était de gérer les différents engagements et les différentes tâches. Nos horaires étaient vraiment remplis. Le plus difficile était de décider où et quand étudier quelque chose, et où et quand étudier autre chose », raconte M. Kutryk.

Les apprentis astronautes ont aussi fait des formations de survie dans la nature du Maine et suivi des entraînements spécifiques tant au Canada et au Japon qu’en Russie.

Maintenant diplômés, Jenni Sidey-Gibbons et Joshua Kutryk travailleront comme astronautes au sol, tout en perfectionnant leur formation. Joshua Kutryk explique qu’il est certifié « capcom » au centre de contrôle des missions de Houston, un rôle qui l’amène à communiquer avec les astronautes dans la Station spatiale internationale. Il travaille aussi au sein d’équipes d’ingénieurs qui développent de nouvelles procédures pour les sorties dans l’espace.

Rêver de la Lune

On sait déjà qu’un Canadien s’envolera pour la Station spatiale internationale d’ici 2024. Tout porte à croire qu’il s’agira de Jeremy Hansen, qui a été sélectionné par l’Agence spatiale canadienne en 2009, au même moment que David Saint-Jacques, mais qui n’a pas encore été dans l’espace.

Jenni Sidey-Gibbons et Joshua Kutryk peuvent de leur côté espérer participer à des missions qui les amèneront au-delà de la Station spatiale internationale, peut-être sur la Lune.

« C’est possible, parce que le gouvernement du Canada est partenaire, avec le gouvernement américain, du projet de construction d’une station spatiale internationale autour de la Lune. C’est une chose qui va se passer au cours des prochaines années et c’est vraiment excitant », dit Joshua Kutryk, qui ne semble pas si pressé de s’envoler pour l’espace.

« L’attente est longue, dit-il, mais ce n’est pas un problème parce qu’il y a beaucoup de choses à apprendre. »

Quelques disciplines couvertes pendant la formation de base

Histoire des vols spatiaux

Procédures et opérations spatiales

Sciences de la vie

Sciences des matériaux et des fluides

Robotique

Comportement humain et performance

Premiers soins et réanimation respiratoire

Apprentissage du russe

Relations avec les médias

Entraînement de survie en toutes saisons

Jenni Sidey-Gibbons en bref

• Née en 1988 en Alberta

• Baccalauréat en génie mécanique, doctorat en génie portant sur la combustion de l’Université de Cambridge

• Était professeure adjointe en moteurs à combustion interne au département de génie de l’Université de Cambridge avant de se joindre à l’Agence spatiale canadienne

Joshua Kutryk en bref

• Né en 1982 en Alberta

• Baccalauréat en génie mécanique, maîtrise en études spatiales, en génie des essais en vol et en études de la défense

• Était pilote d’essai, pilote de chasse et lieutenant-colonel dans l’Aviation royale canadienne avant de se joindre à l’Agence spatiale canadienne

Post-scriptum: 
PHOTO SEAN KILPATRICK, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE Joshua Kutryk et Jenni Sidey-Gibbons en 2017, année où ils ont été sélectionnés tous deux par l’Agence spatiale canadienne.

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