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Des policiers aborigènes mènent l’enquête

Marie-Noëlle RECOQUE DESFONTAINES
Des policiers aborigènes mènent l’enquête

Dans ce roman policier de facture classique, c’est l’origine des deux enquêteurs qui en constitue l’originalité.

 

Des femmes sont violées et tuées par un tueur en série que des policiers tentent de trouver pour l’empêcher de nuire. Dés le départ, l’assassin s’exprime pour rendre compte de ses crimes, de ses états d’âme quand il ne raconte pas ses souvenirs d’enfance. Enfant maltraité, abusé sexuellement par les amis d’un père pochetron et débauché par une femme d’âge mur, sa vision de la vie et des rapports humains s’en ressent.

 

Comédien au chômage, il a le goût du travestissement, il se métamorphose grâce à de faux nez, des perruques et des vêtements faisant de lui selon les nécessités un clochard ou un bourgeois bon chic bon genre. Prédateur, il épie longuement ses proies. Il séduit toujours au préalable les femmes qu’il a l’intention de supprimer. Il aime entendre parler de lui à la télévision et conserve religieusement les articles et enregistrements audiovisuels relatant ses crimes.

 

Le tueur est un Australien blanc, ses victimes sont des femmes noires; il les choisit délibérément parce que les Aborigènes lui semblent plus animales qu’humaines -leur mort ne compte pas vraiment- et surtout parce qu’il sait que la police ne se donnera ni la peine ni les moyens de trouver leur assassin.

 

Mais c’était sans compter avec la venue d’une brigade récemment créée, formée de deux policiers aborigènes Gary Leslie et Lisa Fuller, qui entendent bien mettre fin à son impunité.

 

Gary est marié à une blanche et s’entend bien avec sa belle-famille mais il se souvient des blessures et humiliations racistes subies en classe et dans les associations sportives quand il était enfant.

 

Lisa, elle, a été arrachée toute jeune à sa famille par des policiers, sous les yeux épouvantés de sa mère impuissante. Elevée à l’européenne dans une pension austère chargée de faire d’elle une domestique stylée, elle échappe à son destin au terme d’un séjour dans une famille de cultivateurs blancs.

 

Gary et Lisa sont devenus policiers grâce à leurs qualités intellectuelles et à une heureuse conjoncture due à un lobby juridique efficace s’exerçant en faveur des droits des Aborigènes.

 

Au fil de l’intrigue, nous sont distillées des informations concernant la question aborigène en Australie : oppression culturelle, exclusion sociale, chômage, misère. Il faut noter que Philip Mclaren est le premier auteur aborigène de livres policiers à être traduit en français.

 

 Marie-Noëlle RECOQUE DESFONTAINES

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