Accueil
Aimé CESAIRE
Frantz FANON
Paulette NARDAL
René MENIL
Edouard GLISSANT
Suzanne CESAIRE
Jean BERNABE
Guy CABORT MASSON
Vincent PLACOLY
Derek WALCOTT
Price MARS
Jacques ROUMAIN
Guy TIROLIEN
Jacques-Stephen ALEXIS
Sonny RUPAIRE
Georges GRATIANT
Marie VIEUX-CHAUVET
Léon-Gontran DAMAS
Firmin ANTENOR
Edouard Jacques MAUNICK
Saint-John PERSE
Maximilien LAROCHE
Aude-Emmanuelle HOAREAU
Georges MAUVOIS
Marcel MANVILLE
Daniel HONORE
Alain ANSELIN
Jacques COURSIL

Des élèves de troisième s'expriment sur le français et le créole en Martinique

Par Daniel BARRETEAU & David J.H. HEEROMA
Des élèves de troisième s'expriment sur le français et le créole en Martinique

{{Résumé}}

Cette étude résulte d'une enquête sociolinguistique menée auprès d'élèves de troisième, en Martinique. Il s’agissait, d’une part, de préciser comment, dans une situation de diglossie, deux langues en présence (le créole et le français) sont pratiquées à l’oral (pratiques quotidiennes) et à l’écrit (lecture/écriture) et, d’autre part, de décrire les positions des élèves à l’égard de l’introduction du créole dans le système éducatif français.

Des conclusions très nettes ont pu être dégagées comme, par exemple, le fait que les réponses concernant le français ont donné de meilleurs résultats en toutes circonstances. Le français est parlé couramment par tous les collégiens. Le français est devenu, au fil du temps, leur langue "maternelle", celle dans laquelle ils se sentent le plus à l'aise.

Quant au créole, bien qu'étant moins pratiqué que le français, il est compris par la quasi-totalité des collégiens. Les élèves parlent souvent créole dans un contexte convivial. En revanche, ils le parlent beaucoup moins dans des contextes formels (en famille, dans des magasins…). Depuis des générations, le créole, langue née de la déportation et de l'esclavage, est considéré négativement : c'est une langue qui permet de s'exprimer librement, certes, mais elle ne permet pas l'accession à des postes de responsabilité ; c'est un "patois vulgaire" et ce sentiment est toujours tenace dans l'esprit des Martiniquais. Pour accéder au pouvoir (économique, politique...), il faut maîtriser parfaitement le français.

Malgré cela, il y a un intérêt manifeste des élèves à apprendre le créole. Mais pour que cet enseignement parvienne à des résultats satisfaisants, il faudrait réunir plusieurs conditions : représentations plus positives de la part des parents ; développement de l'écrit ; généralisation de l'emploi du créole dans des domaines techniques et modernes. Le développement du créole implique que l'on mette en place une politique généralisée. Cela ne pourra pas se faire sans changer d'attitude et sans prendre des mesures radicales, même si l'on se doit de rester dans le domaine de l'optionnel, s'agissant du secteur éducatif.

(...)

Document intégral à télécharger

Document: 

Des_eleves_de_troisieme_s_expriment_sur_le_francais_et_le_creole_en_Martinique.pdf

Connexion utilisateur

CAPTCHA
Cette question sert à vérifier si vous êtes un visiteur humain afin d'éviter les soumissions automatisées spam.