Le Mouvement des "Gilets Jaunes" a signé le discrédit des partis politiques (et des syndicats) donc aucun, même pas le RN (Rassemblement National) de Marine LEPEN, ne bénéficie de la violente fronde anti-MACRON qui secoue la France depuis un peu plus de trois semaines.
Si ce mouvement réclame plus de justice sociale, la fin des taxes à n'en plus finir, le rétablissement de l'ISF (ou impôt sur les grandes fortunes), le rétablissement des services publics dans les zones rurales etc..., il y en a une mesure qui devrait s'imposer, ne serait-ce que pour tenter de rétablir un minimum de crédibilité aux porteurs d'écharpes bleu-blanc-rouge : la diminution drastique de leurs salaires.
En effet, il n'est pas acceptable que certains (es) fassent de la politique leur métier. Il n'est pas sain non plus que ces mêmes personnes perçoivent des salaires qui se montent à cinq, six, voire sept fois le SMIC. Député (e) ou sénateur (trice) n'est pas un métier ! Ne serait-ce que parce que nombre de parlementaires en exercent un : avocat, médecin, enseignant etc. Donc l'argument généralement avancé selon lequel ils et elles seraient trop occupés (es) pour travailler de leurs dix doigts ou de leurs méninges ne tient absolument pas la route. Seuls les secrétaires d'Etat, les ministres et le chef de l'Etat se doivent d'être à plein temps car ils ont la responsabilité de tout un pays.
Utopique, dira-t-on ?
Pas du tout ! Madame KOLINGBA, présidente de la Croatie, en montre tous les jours l'exemple alors que pourtant elle a la charge de tout un pays. Manuel Lopez OBRADOR qui vient d'être élu président du Mexique a carrément tranché dans le vif : il a diminué son salaire de moitié et a décidé de vendre l'avion présidentiel pour emprunter désormais les lignes aériennes commerciales. Avant KOLINGBA et OBRADOR, Nelson MANDELA et Pepe MUJICA (président de l'Uruguay) avaient déjà tracé la voix de la responsabilité, de la chasse au gaspillage et de la lutte contre la corruption.
Si donc des chefs d'Etat acceptent de diviser par deux leur salaire, pourquoi ce ne serait pas le cas pour les simples parlementaires français ? Sans compter qu'il faudrait dans le même temps supprimer les avantages exorbitants dont ils bénéficient comme les voyages gratuits en train et en avion...
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