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Un site pour l'apprentissage du créole

COURS-DE-CREOLE.COM

COURS-DE-CREOLE.COM

{{1. Jean-Pierre ARSAYE, vous venez de créer un site d'apprentissage de la langue créole. Comment cette idée vous est-elle venue ? De quelle façon vous y êtes vous pris ?}}

Jean-Pierre ARSAYE : En tant qu’enseignant en Langue et Culture Régionale, j’ai été amené à faire le constat que beaucoup d’étudiants rencontraient des difficultés dans leur pratique orale ou graphique du créole. Beaucoup aussi abordaient l’étude de la langue et de la culture créoles avec des préjugés quelque peu négatifs qui s’atténuaient après quelque temps.

Concernant le public non étudiant, certaines personnes voudraient bien apprendre la langue mais ne sont pas suffisamment disponibles pour se rendre en un lieu quelconque afin de suivre un cours à des heures qui ne leur conviendront pas forcément. Autrement dit, un cours sur internet présente plusieurs avantages : il peut être suivi à n’importe quel moment, de chez soi, aussi souvent que l’on veut, etc. Par ailleurs, il s’agit, selon moi, d’un bon moyen de promotionner la langue créole.

Ce cours, qui permet l’apprentissage aussi bien du créole martiniquais que du créole guadeloupéen, j’ai mis plusieurs mois à le concevoir et je me suis fait aider par un spécialiste en matière de construction de site.

L’adresse du site est [www.cours-de-creole.com->www.cours-de-creole.com].

{{2. A quel public s'adresse votre site ?}}

Jean-Pierre ARSAYE : Le cours diffusé par mon site repose sur une méthode progressive qui peut être suivie à partir d’un niveau zéro, jusqu’à l’acquisition d’une compétence sérieuse dans la pratique orale et écrite de la langue créole.

Il s’adresse donc aussi bien à des non créolophones qu’à des créolophones. Je précise que le cours se fonde essentiellement d’une part sur les dernières propositions graphiques élaborées par le GÉREC, groupe d’études et de recherche, fondé en 1975 par le professeur Jean Bernabé et, d’autre part, sur différents ouvrages publiés par ce dernier.

{{3. Pensez-vous qu'une langue peut être vraiment apprise à distance. Un séjour dans le pays où elle est parlée n'est-il pas indispensable ?}}

Jean-Pierre ARSAYE : Une langue peut effectivement être apprise à distance, pourvu qu’elle fasse l’objet d’une bonne méthode d’apprentissage, mettant en œuvre les moyens techniques et pédagogiques nécessaires.

S’agissant du cours de créole que j’ai mis au point, il est constitué de près de 1000 phrases-types que l’on peut lire et écouter grâce à des fichiers MP3 (près de 400), des extraits de textes d’auteurs avec leur traduction, de nombreux exercices d’application avec corrigé, un dictionnaire basilectal créole-français, un exercice mensuel de traduction.

Bref, ce cours se veut le plus complet possible.

En général, quand on veut apprendre une langue, il est évidemment recommandé d’effectuer un séjour, le plus long possible dans le pays où est parlée cette langue. Mais le problème, dans le cas particulier du créole, c’est que les créolophones, en général, ne sont guère disposés à converser en créole avec des non créolophones, mais plutôt en français, si bien que ces derniers ne parviennent pas à progresser aussi vite qu’il le faudrait en créole. En outre, beaucoup de gens parlent un créole qui est loin d’être authentique. Par conséquent, il est indispensable de suivre un cours.

{{4. Vous êtes par ailleurs docteur en Langues et Cultures Régionales, spécialisé en "traduction" et vous avez publié une traduction en créole du livre, "Une partie de campagne" de Guy de Maupassant. Quelles difficultés avez-vous rencontrées et comment les avez-vous surmontées ?}}

Jean-Pierre ARSAYE : Les difficultés ont été de toutes sortes. Des difficultés liées au lexique (certains termes ne trouvent pas leur équivalent en créole), à la syntaxe (certaines tournu-es du français ont du mal à être rendues en créole), au style de l’auteur, etc.

Pour chacune de ces difficultés, il a fallu trouver une solution, ce qui n’est pas toujours évident. En tout cas, cette traduction de nouvelles de Guy de Maupassant m’a conduit à me colleter de manière pratique à maints problèmes liés à cette activité et à prendre conscience de la nécessité d’une étude sérieuse sur les problèmes de traduction entre le créole et le français, chose qui n’avait jamais encore été réalisée. C’est ce que j’ai tenté de faire à travers ma thèse de doctorat que j’ai publiée aux Editions L’Harmattan en 2004.

{{5. On vous connaît aussi comme peintre et critique d'art depuis votre présentation de la peinture martiniquaise d'avant-guerre publiée dans l'ouvrage "La Peinture en Martinique" dirigé par Gerry L'Etang, d'où vous est venue cette passion ?}}

Jean-Pierre ARSAYE : J’ai commencé à pratiquer la peinture à l’huile dès l’âge de 5 ans. J’ai été initié dans ce domaine par un frère qui pratiquait cet art en dilettante. Après mon baccalauréat, j’ai voulu faire les Beaux-Arts, mais certaines personnes de mon entourage m’en ont dissuadé. Selon elles, ça n’offrait rien comme débouché.

Alors j’ai fait autre chose : des études de sciences naturelles qui m’ont conduit, diplômes en poche, à enseigner dans un collège de la Martinique. Ai-je eu tort, ai-je eu raison ? Aujourd’hui encore, je me pose la question. Mais durant toutes mes années d’études à Paris, je n’ai cessé de me former à la peinture en autodidacte. Je me suis plongé dans maints ouvrages techniques, ce que je continue encore de faire, et j’ai visité pas mal de musées, pas mal d’expositions, lu pas mal d’ouvrages traitant de l’histoire de l’art, etc.

Comme tout artiste, j’ai longuement cherché à m’exprimer dans un style personnel, original. Aujourd’hui, ma peinture est plutôt figurative mais laisse une certaine part à l’abstraction. J’ai rarement exposé mes productions. Mais je dispose enfin d’un atelier de peinture, ce qui m’a longtemps fait défaut et qui me permettra bientôt, à raison de deux ou trois tableaux par mois, de produire suffisamment d’œuvres au bout d’une année pour pouvoir exposer régulièrement.

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