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Collectivité de Martinique : quand l'opposition oppositionne...

Collectivité de Martinique : quand l'opposition oppositionne...

   N'ayant pas digéré la claque d'un certain 13 décembre 2013 (13.000 voix d'écart tout de même entre la liste d'union "GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS" et la liste "EPMN"), l'opposition au sein de la Collectivité Territoriale de Martinique cherche depuis lors pathétiquement ses marques, multipliant les piques et les actions souterraines. On avait d'abord eu droit au discours de Fred LORDINOT, le jour de l'investiture de la nouvelle collectivité, dans lequel il s'était permis de remettre en cause le pacte de gestion entre les Indépendantistes et la Droite alors même que 83.000 Martiniquais venaient tout juste d'avaliser ledit pacte. Cette attitude n'était ni élégante ni très intelligente.

   On a eu ensuite droit à des railleries et des dénonciations quant au fait que les employés de la CTM aient été payés avec trois jours de retard, attitudes qui relevaient de l'enfumâge pur et simple dans la mesure où l'on venait de passer d'un structure (la Région) à une autre (la CTM) et que le passage de témoins du point de vue comptable ne pouvait en aucune façon s'opérer automatiquement. A l'époque d'ailleurs où le PPM et Serge LETCHIMY étaient sûrs de gagner l'élection de décembre, ce dernier avait déclaré qu'il faudrait 6 mois pour mettre en place la nouvelle collectivité.
   Puis, on a eu droit à la grogne des pompiers et du SDIS qui ont manifesté sur l'autoroute, brûlé de cartons devant l'ancien conseil général et investi Plateau-Roy en transportant un cercueil sur leurs épaules. Agitation pour le moins surprenante quand on sait  qu'ils ne s'étaient guère manifestés durant les 5 années de mandature du PPM à l'ex-Conseil régional et encore plus surprenante quand on se demande si leurs matériels se seraient brutalement dégradés en deux mois c'est-à-dire entre un certain 13 décembre 2015 et aujourd'hui. Encore plus surprenant : les débiteurs du SDIS sont quasiment toutes des communes PPM ou pro-PPM, à commencer par Fort-de-France qui doit 5,3 millions d'euros a SDIS. Sans compter Le Marin qui doit 1,2 million et n'a pas versé sa quote-part depuis...2004. Ou encore Le Lorrain qui doit 800.000 euros. Or, le siège du SDIS est à 3 minutes à pied de la mairie de Fort-de-France. On peut alors se demander pourquoi nos chers pompiers ne sont pas aller porter leur cercueil à Didier LAGUERRE. 
   Ensuite, on a eu droit à la délaration, qui se voulait fracassante, de Serge LETCHIMY au Salon de l'Agriculture de Paris selon laquelle "La Martinique va mal". Interdit de rire ! Là encore l'état de santé de la Martinique se serait donc brusquement dégradé en à peine deux mois. On a envie de rétorquer "Tout kouyon mò Sen-Piè" (surtout dans le Gran Sen-Piè, aurait-on envie d'ajouter), mais bon, on peut se demander si ce n'est pas la situation dans laquelle le PPM a laissé l'ex-Région qui est la vraie cause du "malkadi" que dit déceler le leader du PPM. Toutes ces promesses non tenues : 5.000 emplois, 17 zones d'activité économique, développement du tourisme etc...et le fait que l'ex-Région Martinique avait fini par dégringoler à la 23è place des régions françaises (quasiment la dernière) sous LETCHIMY alors qu'elle était 12è à l'époque MARIE-JEANNE. Bilan pour le moins désastreux dont a, hélas, hérité la CTM !
   La dernière en date des trouvailles de l'opposition est d'essayer de créer une faille entre Alfred MARIE-JEANNE et Claude LISE, voire Yan MONPLAISIR, en déclarant, avec l'appui de scribouillards stipendiés, que "Chaben" garde tout le pouvoir pour lui alors que rien dans les textes ne dit que le Président de la Commission exécutive est supérieur hiérarchiquement au Président de l'Assemblée. MARIE-JEANNE ou le retour du "Conducator", du dictateur ! Là encore, il y a de quoi sourire car la nouvelle équipe est confrontée à un personnel administratif non seulement pléthorique (népotisme et clientélisme obligent), mais dans lequel certains pratiquent une forme de sabotage "anba-fey",  de "grève perlée", dans l'espoir que le "Conducator" riposte en se livrant à une chasse aux sorcières laquelle provoquerait immanquablement une levée de boucliers de la part des syndicats avec tous les risques de blocage et même de paralysie que cela comporte. 
   "Chaben" est trop fin politique pour tomber dans ce piège, d'ailleurs grossier. Il n'a à ce jour procédé à aucune chasse aux sorcières, mais il faudra bien qu'au fil des mois, lui et ses collègues rappellent à certains qu'en tant qu'administratifs, ils ont l'obligation d'appliquer les décisions prises par l'équipe en place, équipe, faut-il le leur rappeler, légitimée par le verdict populaire. 
   LISE et MONPLAISIR sont, eux aussi, trop fins politiques pour tomber dans le piège de ceux qui les plaignent, qui sont soudain pris d'une immense compassion pour eux, parce qu'un méchant "Chaben" ne leur laisserait pas une miette de pouvoir. 
   Mais bon, le rôle d'une opposition dans un système démocratique, n'est-il pas après tout d'oppositionner sur tout et sur rien ?...

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