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CHRONIQUE DE LA LAGUNE VIII : RAPPORT SUR LA CRIMINALITÉ EN CÔTE D’IVOIRE ET SES LIENS AVEC LA FRANCE

CHRONIQUE DE LA LAGUNE VIII : RAPPORT SUR LA CRIMINALITÉ EN CÔTE D’IVOIRE ET SES LIENS AVEC LA FRANCE




   

Remis en mains propres à

Monsieur Augustin Kouadio Komoe, Ministre de la culture et de la francophonie de la Côte d'Ivoire

Le Commandant Koné, Attaché à la Sécurité Intérieure de l'ambassade de Côte d'Ivoire en France

Le Lieutenant Vincent SEKA-SEKA, du commissariat de police du 2 ème arrondissement de Treichville, pour transmission à sa hiérarchie

Le Maréchal des Logis Jean-Claude YAPO, gendarmerie nationale ivoirienne pour transmission à sa hiérarchie

 

Propos liminaires

 

...............Quels liens existent entre la France et la Côte d'Ivoire ? Des liens de co-développement dépendant du Ministère des Affaires étrangères, une coopération économique, militaire, judiciaire, policière et culturelle. Certainement aussi une coopération politique. Il existe aussi les liens de l'histoire.

 

...............Le lien le plus important est que la langue officielle de la Côte d'Ivoire est le français comme celle de la France.

 

...............La France a-t-elle le droit ou le devoir d'intervenir dans les affaires intérieures ivoiriennes ? Oui, car elle s'est politiquement engagée dans un co-développement avec ce pays. Il ne s'agit pas d'ingérence car dès lors l'usage du français, en Côte d'Ivoire, est, ad minima , déjà une ingérence de la France. Toute politique de co-développement est ainsi de l'ingérence. La Côte d'Ivoire étant un État indépendant toute présence militaire, toute action économique ou politique, mais aussi humanitaire et culturelle, peuvent être considérées comme de l'ingérence. Il n'y a pas de bonne ou de mauvaise ingérence.

 

...............La mondialisation est la mise en œuvre d'ingérences. La diplomatie est ingérence. Toute politique étrangère est ingérence .

 

...............La Côte d'Ivoire porte la triste réputation d'être le pays « leader » en Afrique en matière de délits, d'escroqueries, de criminalité, en tous genres. Il y a peut-être des causes structurelles, historiques, socio-économiques et démographiques qui expliquent ce « leadership » mais elles ne sont pas génétiques. Un ivoirien ne naît ni escroc ni criminel. Il faut analyser cette criminalité, pourquoi est-elle ivoirienne ? Il faut établir les responsabilités et proposer que les responsables, où qu'ils se trouvent, s'engagent de façon drastique à assumer leur part de responsabilités. Car il devient insupportable que la nation ivoirienne voit ainsi bafouer sa dignité sur une réputation désastreuse où l'on s'en tient à des préjugés et qui constitue un frein à son essor économique

 

...............S'il y a des escroqueries notoires en Côte d'Ivoire, donc des escrocs, il y a nécessairement des escroqués. Je doute toutefois qu'il y ait beaucoup d'affaires d'escroquerie entre la Côte d'Ivoire et la Russie, en langue russe et alphabet cyrillique, ou avec la Chine, en langue mandarin et sinogrammes.

 

...............Le français, d'alphabet latin, est le moyen de communication entre escrocs et escroqués. La France et les pays francophones sont, à ce titre, responsables, par le simple usage de la langue, des délits d'escroquerie de la Côte d'Ivoire et de ceux des autres pays francophones du reste. La criminalité dont nous parlons est au départ une question de francophonie .

Rapport sur la criminalité en Côte d'Ivoire et ses liens avec la France : exemple de la cybercriminalité

 

1)  Cybercriminalité en Côte d'Ivoire

...............Les délits d'escroquerie passent par l'extension des moyens de communication avec, en premier lieu, internet. La cybercriminalité est galopante car elle est très efficace et sûre. Difficile d'identifier l'adresse IP d'un ordinateur comme l'identité d'un utilisateur de téléphone portable. Les escrocs de toute façon passent d'un ordinateur à un autre, surtout si l'on connaît le nombre impressionnant de cybercafés en Côte d'Ivoire, passent d'un portable à un autre et ont de fausses identités, cartes d'identité ou passeport falsifiés.

 

...............La cybercriminalité étudiée ici est celle qui passe par les sites de rencontres. Le service offert par ces sites se veut philanthropique mais repose sur une stratégie strictement commerciale. Ils sont protégés juridiquement, par des chartes, des modérateurs vigilants et ils s'en tiennent là.

 

...............Toutefois leur prétendue philanthropie pourraient être requalifiée en «  complicité de proxénétisme  » ou « complicité d'escroquerie » ou «  incitation de mineurs à la débauche » . Car tel est le cas.

 

...............Prenons l'exemple de sites de rencontre parmi les plus connus le site Meetic et Kyela mais il en est de même pour tous les autres sites, il en existe à perte de vue, certains gratuits donc facilement accessibles aux plus démunis. Ces sites comme d'autres, dans leur stratégie commerciale, qui revient, tout de même à exploiter la misère affective ou sexuelle des pays occidentaux, propose une couverture planétaire des possibilités de contacts. Toute personne inscrite peut contacter un individu, homme ou femme, français ou italien mais aussi afghan, ivoirien ou malgache.

 

...............Or il ne doit échapper à personne et pas aux responsables de ces sites que le service proposé, la rencontre, le bonheur et l'amour, ne sont pas des priorités dans certains pays et en particulier ni en Afrique ni en Côte d'Ivoire où la société fonctionne sur des rapports sociaux totalement différents et dont les mœurs ne sont en rien assimilables, sauf prétention à l'universalité de la civilisation occidentale, à démontrer, aux mœurs françaises. Quelles études sociologiques ont été entreprises par ces sites ? Aucune. Considèrent-ils que le modèle occidental en terme de société fondée sur l'individu est universel ? Et sur quels postulats développent-ils leur stratégies commerciales ? Le seul postulat qui se dégage de l'analyse semble être la duperie et l'exploitation de la misère humaine, morale, affective, voire psychologique des pays occidentaux.

 

...............Il n'y a, de plus, aucune vérification des moyens d'identification des personnes qui s'inscrivent. Il suffit généralement de fournir une adresse mail et on peut s'inscrire dans n'importe lequel des 118 pays proposés et pourquoi pas en France. Aucune vérification de la majorité, du profil, de l'origine, de la photo n'est réalisée. Tout personne peut dans l'anonymat le plus grand créer un individu, homme ou femme, et selon son souhait le rendre le plus attrayant possible.

 

...............Seuls sont vérifiés tardivement toujours l'usage de spams (messages identiques adressés à un grand nombre d'inscrits) et le contenu des messages contraire aux Conditions Générales d'Utilisation (CGU) mais seulement si un inscrit alerte un modérateur du site. Ce qui arrive rarement mais peut arriver tout de même.

 

...............Par exemple il est possible d'effectuer des propositions à caractère strictement sexuel, propositions de rémunération de service sexuel, soit incitation explicite à la prostitution sur majeur ou mineur, allez savoir, non vérifiable et non vérifiée. Cette incitation à la prostitution a été testée sur Meetic par l'envoi de spams. La réaction du site a eu lieu 2 mois après et la seule sanction a été l'élimination de l'inscription en cours. Une réinscription a pu avoir lieu dans les 10 minutes suivantes avec une autre adresse mail et un autre profil. Le site Kyela m'a également éliminé pour envoi de spams, a supprimé un profil donné et toute possibilité d'inscription à partir d'un ordinateur donné mais 10 minutes plus tard, une autre inscription était possible sur un autre ordinateur possédant donc une autre adresse IP.

 

...............La technique revient donc simplement à s'inscrire sur un ou 20 sites de rencontres de langue française. Il est possible de rendre un profil attractif, avec des intentions sérieuses ou ambiguës mais décentes, des photos attractives mais décentes. La logique démagogique sur ce commerce du bonheur de la société française hédoniste et l'obsession commerciale des sites de rencontres passent très vite là-dessus.

 

...............On ne peut envoyer ou lire les messages reçus que si l'on s'est acquitté d'un abonnement minimal d'un mois à 29,90 euros, abonnement prohibitif pour certains pays (20 000 francs CFA). Mais ce site offre une promotion aux nouveaux inscrits d'accès gratuit durant 3 jours aux fonctionnalités donc aux échanges sur ce site. Il est donc possible sur ce lieu de rencontre, prétendument irréprochable, de communiquer gratuitement son adresse msn, MSN messenger étant le moyen de communication le plus répandu. Les intentions sérieuses comme les photos attractives, on les réserve pour le dialogue sur msn. Donc d'avoir un accès illimité à Meetic en s'inscrivant tous les 3 jours avec un pseudonyme et une adresse mail différents. Mais de nombreux sites de rencontre permettent gratuitement d'échanger les adresses msn sans ce délai promotionnel de 3 jours. Les internautes les connaissent bien.

 

...............Et c'est donc là, donc sur msn, qu'apparaissent les photos, souvent sans ambiguïté, c'est là que débute l'escroquerie qui commence par un dialogue destiné à sonder vos attentes, sachant que tout débutera par la recherche de l'homme parfait avec les attributs de la perfection.

...............L'étude a porté sur 259 contacts. Le dialogue initial est toujours sur le registre amoureux et souvent les phrases sont les mêmes, standardisées (copiées-collées). Après avoir cerné vos intentions votre « interlocutrice » finira immanquablement par vous demander de l'argent dans 95 % des cas, soit pour acheter une webcam, payer une connexion, et selon la sensibilité dont vous faites preuve, selon que l'idylle naît et selon le talent de « l'interlocutrice » les demandes d'argent peuvent monter très haut, propositions de sexcam, toutes propositions sexuelles, réalisation de tous les fantasmes sexuels, mais aussi aide humanitaire, frais d'hôpitaux, voyage en France, soit entre 100 et 2500 euros.

 

...............Les « interlocutrices » savent jouer sur tous les ressorts de la sensibilité et des désirs de leur « interlocuteur », la sexualité inassouvie ou refoulée, la compassion et la pitié face à la misère, la faim, la maladie d'un enfant, la mort d'un parent très proche, père ou mère. Ces « interlocutrices » ont un talent et une faculté d'adaptation remarquables.

 

La réalité est que votre « interlocutrice » est à 95 % un jeune ivoirien, « travaillant » dans un cybercafé sur 2 à 10 sites en même temps, selon sa dextérité. Il prétend correspondre de chez lui, alors que pour un ivoirien le prix d'un ordinateur est prohibitif, sans parler de la connexion à internet donc n'est donc pas identifiable par son adresse IP, ne possède pas de webcam, donc la photo n'a strictement aucune valeur de preuve et ne peut se rendre dans les cybercafés qui eux en possèdent mais qui sont jugés dangereux ou trop éloignés pour « elle ».

 

...............Il existe des réseaux d'internautes employés par des escrocs qui supervisent et rémunèrent. Même si certains internautes travaillent pour eux, indépendants, soit pour vivre, soit pour leur famille, soit pour se payer des portables luxueux ou autre chose. Les « interlocutrices » disparaissent une fois l'argent versé pour réapparaître sur un autre nom avec une nouvelle adresse. C'est un métier. Certaines « interlocutrices » font preuve d'un talent remarquable. Lorsqu'on a saisi, par exemple, qu'il s'agissait d'escroquerie et si l'on poursuit la relation, innocemment, pour confondre l'escroc, une véritable partie d'échecs s'engage dans la duperie. Tous les pièges tendus sont déjoués avec adresse.

 

...............Lors de l'arrestation d'un cybercriminel livré à la police ivoirienne, car pour les jeunes escrocs, l'appât du gain finit par leur faire commettre non pas une imprudence mais une trop grande assurance si leur proie est précisément en train de les duper, ce qui ne peut être l'affaire que de spécialistes expérimentés, il est apparu que cette personne, à l'intelligence remarquable, n'était en fait, qu'un gamin de 16 ans, déjouant tous les pièges, mais finalement ne pouvant savoir qu'on l'entraînait, nous y reviendrons, à acquérir une somme au delà du million de francs CFA dans un lieu précis.

 

...............Le transfert de fonds n'est pas un problème. Il s'effectue toujours dans une des centaines d'agences de Western union de la conurbation d'Abidjan. Elles sont difficilement identifiables ou alors bien après le transfert de fonds à partir du code, soit du numéro NTCM.

 

...............Pour un retrait, seuls sont nécessaires le code NTCM envoyé par la personne escroquée depuis la France, le montant du transfert, la carte d'identité, d'une personne de sexe féminin, supposée être « l'interlocutrice ». Cette personne peut être recrutée pour exécuter l'opération pour simplement 30 euros, moins probablement.

 

...............Pire la Direction française de Western union reconnaît la collusion de certains agents ivoiriens de Western union dans les transferts de fonds avec des escrocs. Donc le code NTCM suffit.

 

...............S'il existe une petite cybercriminalité, individuelle, par des jeunes désœuvrés, faisant vivre les cybercafés, il y a de toute évidence des réseaux et des escrocs, des criminels, méthodiques, professionnels.

...............Les cybercafés sont excessivement nombreux sur la conurbation d'Abidjan. Ils fonctionnent en permanence, 7 jours sur 7, le langage et les techniques sont professionnelles, comme la capture des adresses et des codes personnels d'accès à msn, donc harponnage du futur escroqué, techniques informatiques, toujours professionnelles. Criminalité individuelle ou criminalité organisée. En tout cas, cybercriminalité galopante.

 

...............Il est difficile de chiffrer l'ampleur de l'escroquerie. Me fondant sur ma courte expérience, 6 mois, et la relation avec 259 contacts et si l'on voit l'activité exclusive des cybercafés en Côte d'Ivoire, il est très possible que cette délinquance porte sur plusieurs centaines de millions d'euros. Elle devient une activité économique du pays au même titre que la prostitution dont la Côte d'Ivoire est, là encore, la référence africaine.

 

 

2)  Responsabilités

 

21_ Western union

 

...............Les transferts de fonds effectués par Western union sont réputés rapides et fiables. Ils sont effectivement rapides mais non fiables . Car le contrôle n'est effectué que sur les éléments fournis par les escrocs, pièce d'identité, question-réponse et code NTCM, d'hommes (de femmes souvent) de paille.

 

...............Les réclamations ne sont faites que plus tard, très tard, trop tard, et n'aboutissent jamais. Il est illusoire de proposer à un internaute un transfert de fonds par un autre moyen que Western union, virement bancaire, mandat postal, envoi de fonds par Chronopost, DHL, etc, donc en un lieu identifiable par les forces de police. La nature, le nombre d'agences et la rapidité des transferts effectués par Western union permettent la réalisation des escroqueries. Western union est responsable et sans doute le premier responsable et le plus important dans la cybercriminalité, dans la mesure où cette multinationale américaine de transferts de fonds ne peut ignorer et n'ignore pas du reste les escroqueries qu'elle facilite.

 

22_ Les sites de rencontre

 

...............Les responsabilités incombent d'abord aux sites de rencontre qui pullulent et qui malgré leurs conditions générales d'utilisation (CGU), leur charte, leurs modérateurs et malgré tous les contrôles qu'ils assurent effectuer, ne contrôlent en fait rien . Leur moralité affichée n'est que leur stratégie commerciale déjà décrite. Meetic, site de rencontres français, un des premiers sites de rencontres planétaires est côté en Bourse ! Ses préoccupations sont strictement commerciales et financières.

 

...............On peut aller très loin dans le non-respect des CGU, envoi de spams et proposition de prostitution sans courir de grands risques. La réponse est excessivement tardive. Leur seul contrôle est une adresse mail valide. Leur seule action est l'identification de l'adresse IP de l'ordinateur utilisé. Ce qui doit faire sourire en Côte d'Ivoire. Les sites de rencontre ne peuvent se retrancher derrière leur bonne foi. Ils ne peuvent prétendre ignorer qu'ils sont un maillon de l'escroquerie. Et qu'il ne suffirait pas pour autant d'éliminer la Côte d'Ivoire de leur liste de pays proposés. Les escrocs peuvent se domicilier n'importe où. Les sites de rencontres sont responsables. Leur angélisme n'est que façade et leur philanthropie n'est que stratégie commerciale.

 

...............Il est illusoire, même si on peut très vite avec l'expérience détecter un cybercriminel, à la nature de son dialogue, à son vocabulaire standardisé, de lutter contre ce phénomène, en « traitant » une à une les inscriptions sur les sites de rencontre.

 

23_ Les responsabilités ivoiriennes

 

...............Il existe des contraintes structurelles propre à la Côte d'Ivoire, contraintes économiques, sociales, démographiques. Le PIB/habitant, selon le FMI de la Côte d'Ivoire est de 1699 $ soit 20 fois exactement moins élevé que celui de la France. Mais il est au-dessus de ceux de pays francophones comme le Togo, le Congo, le Bénin, le Burkina Faso, le Mali, la République centrafricaine, le Niger, la République démocratique du Congo. Il est légèrement plus faible que la Guinée Konacry et le Sénégal où le phénomène n'existe pas.

 

...............Pourquoi la cybercriminalité est-elle essentiellement ivoirienne ? La Côte d'Ivoire a exercé un effet attractif sur tous ces pays de l'Afrique de l'Ouest du temps du miracle ivoirien. Elle était une plaque tournante de l'Afrique de l'Ouest, possédant un taux d'immigration de 33 %. Y compris vis-à-vis du Ghana et du Nigeria, ces derniers pays étant anglophones mais leurs ressortissants souvent bilingues. La Côte d'Ivoire passait pour un pays riche. Aujourd'hui le marasme économique, les guerres, etc, ont engendré une nouvelle délinquance dans ce pays. C'est cette réputation de «  plaque tournante de l'Afrique de l'Ouest  » qui semblerait la cause première. La criminalité est peut-être endémique mais une réputation se transmet rapidement et met du temps à se perdre.

 

...............Qu'offre le pays à sa jeunesse, activités sportives, culturelles et surtout une éducation soutenue, gratuite et de qualité? Non ! Elle offre la pauvreté, l'absence d'avenir, le chômage, et pour bien des jeunes la charge de leur famille. Dès lors il est obligatoire que cette jeunesse qui n'est pas criminelle à 10 ans le devienne assez vite. Car les difficultés d'existence, les convoitises liées aux disparités de richesse et à l'image de l'Occident font perdre toute morale à ces jeunes dans le dénuement et que leur famille contribue aussi indirectement à rendre délinquant. Comment ? L'éducation africaine est très rigoriste, fondée non sur l'épanouissement de l'enfant mais sur le respect des règles et des anciens. L'enfant dès lors qu'il respecte ces règles et les traditions séculaires d'entraide, est livré à lui-même.

 

...............Pire ces traditions imposent souvent le recours à la délinquance, par le biais des cotisations par exemple ou l'exigence de subvenir aux besoins de la structure familiale. Un jeune délinquant ou une jeune femme qui se prostitue mais qui, chacun, mettent sur la table 200 000 francs CFA par mois seront rarement interrogés sur l‘origine des fonds. Au contraire il ou elle pourrons ainsi acquérir « leur liberté » ou leur « autonomie ». Les traditions ont sauvé l'Afrique de bien des maux mais on doit reconnaître qu'elles sont aussi un frein au développement des jeunes générations, de l'Afrique elle-même. La vieillesse n'est pas toujours synonyme de sagesse, la formation morale de l'individu, l'acquisition d'un esprit critique, de connaissances diversifiées, forme la sagesse.

 

...............L'absence de cartésianisme, de rationalité que l'on reproche aux africains est-il un mal, est-il un bien ? Les deux ! La tradition et l'irrationalité de l'Afrique sont ainsi à la fois protecteurs et responsables d'un développement médiocre. L'analyse mériterait d'être plus approfondie que ces simples réflexions.

 

...............Concernant le glissement vers la cybercriminalité de la jeunesse, il faut rappeler que pour se loger et se nourrir en Côte d'Ivoire à titre individuel, dans le minimum, et l'on est rarement dans l'individuel, souvent dans le minimum, 150 euros sont nécessaires pour un mois et pour une personne. C'est à peu près le prix demandé pour une webcam sur internet par les « jolies interlocutrices ».

 

...............Le salaire mensuel moyen est de cet ordre mais peut être simplement de 60 euros pour une femme de ménage qui, elle, « a la chance d'avoir un travail » ce qui n'est pas le cas le plus fréquent.

 

...............Un internaute de 16 ans, scolarisé ou pas, qui agit de façon individuelle, qui en un mois se fait payer « 2 voire 3 webcams », fait vivre sa famille, ses parents, ses grands-parents, ses frères et sœurs. Où est le crime ? Que peut-on lui reprocher ? Rien. Au contraire. On ne peut que le féliciter d'avoir fait vivre sa famille !

 

...............Il y a un réel gâchis de la richesse intellectuelle en Côte d'Ivoire. Les capacités et les compétences ne sont pas mises en valeur ou utilisées. C'est un problème de fond, pourtant crucial. En clair pourquoi un jeune de 16 ans qui pourrait devenir ingénieur brillant, cadre supérieur, haut fonctionnaire, devient-il simple voyou.

 

...............Face à l'évidence d'une criminalité ivoirienne, y a-t-il une réponse ivoirienne des autorités ou des forces de police du pays ? On constate très rapidement une disproportion entre les moyens donnés aux forces de police et de gendarmerie et l'ampleur, la structuration de la cybercriminalité et de la criminalité en général. En regard des sommes qu'elle peut engendrer, les moyens sont dérisoires.

 

...............Les forces de police savent qu'elles peuvent procéder à quelques arrestations au gré de leur bonne fortune, au mieux arrêter un cybercriminel de petite envergure. Jamais démanteler un réseau qui renaîtra ailleurs. Elles peuvent arrêter au mieux une jeune ivoirienne, payée de 30 euros pour aller retirer les fonds à Western union. Quelles suites civiles et pénales à donner à ces arrestations ? Les inimitiés entre la police et la gendarmerie ne sont pas une nouveauté pour un français. La France est d'ailleurs en train de faire fusionner ces forces, les gendarmes restant militaires. Les inévitables dysfonctionnements constatés au niveau judiciaire qui découragent les forces de police et qui rendent vain le travail effectué, ne sont pas typiquement ivoiriens.

 

...............La cybercriminalité est un problème autrement secondaire pour les forces de police et de gendarmerie quand le maintien de l'ordre tout court est en jeu. Inutile de rappeler les problèmes politiques ivoiriens des 10 dernières années. Mais un pays en état de troubles est un terrain où prospère la criminalité.

 

...............Quant à la corruption des uns et des autres, qu'on ne cesse de mettre en avant, quand il s'agit de parler de l'Afrique, il ne s'agit que de la corruption possible de tout homme, où qu'il se trouve dans le monde. En Côte d'Ivoire, un sous-officier de police, adjudant, gagne 300 euros par mois, un officier de police après 15 ans de carrière perçoit 680 euros nets par mois pour leurs responsabilités, leur travail, les astreintes, les risques (ils sont grands), la disponibilité permanente. Un procureur du Parquet perçoit au maximum 1500 euros nets par mois.

 

...............En 3 jours un bon cybernaute peut obtenir les mêmes gains, tranquillement installé dans un cybercafé. Il peut avec de la chance obtenir cette somme en une heure voire selon sa compétence et celles du chef de réseau obtenir 10 fois plus en quelques jours. L'ampleur des revenus de la cybercriminalité permet tout. Tout homme est corruptible, ici comme ailleurs, simple policier, officier de police, magistrat.

 

...............Mais face à la cybercriminalité et à la criminalité générale, tous les policiers et gendarmes, officiers de police et de gendarmerie, magistrats ne sont pas corrompus. J'aurais tendance à penser qu'il existe, parmi les forces de l'ordre, un noyau d'incorruptibles, compétents, hommes du rang et officiers, qui travaillent dans l'honneur et dont la rémunération est indigne de leur mérite et de leur action. Leur salaire n'est pas à la hauteur du découragement que leur maigres moyens entraînant de maigres résultats, doit inévitablement provoquer. C'est une porte entrouverte à la corruption, mais par qui ?

 

...............L'excellence et l'intégrité sont des vertus individuelles. Ce sont aussi des valeurs que l'on peut traduire en termes financiers par des rémunérations, fixes et variables. La corruption et le laxisme, souvent décriés lorsqu'il s'agit de l'Afrique, ne sont pas une fatalité ni une caractéristique culturelle ou structurelle des fonctionnaires africains ni de l'Afrique. C'est le propre de l'homme où qu'il se trouve, faut-il insister !

 

 

...............S'il s'agit de petite cybercriminalité que l'on pourrait qualifier d'ordinaire, individuelle, il n'y a rien à dire ou à faire.

 

...............La cybercriminalité organisée en réseau et la criminalité globale, qui tient du côté attractif de ce pays qui fut riche par rapport à ses voisins, d'une certaine impunité liée aux dysfonctionnements de la Justice, au manque de moyens des forces de police et de gendarmerie, à la corruption possible ou probable à tous les échelons, difficilement évaluable, à une nation cosmopolite traversant des crises récurrentes sont certainement d'une autre envergure et requièrent des méthodes de lutte de choc.

 

...............La Côte d'Ivoire est responsable sur certains points mais indirectement, plus par son inaction que par sa volonté d'être un État voyou. Elle est aussi victime, dans sa dignité, dans sa réputation et dans son développement économique car elle est un pays où l'investissement est risqué.

 

24_ Les responsabilités françaises

 

...............La francophonie est la première des causes de toute criminalité. Or la France doit en assumer la charge. La francophonie ne consiste pas uniquement à célébrer l'usage du français à travers le monde mais de voir que la langue française ne véhicule pas que la création intellectuelle ou littéraire des cultures mais est aussi la langue des escrocs et des escroqués.

 

...............Qu'il s'agisse des sites de rencontre, des transferts Western union dans les bureaux de Poste ou de la Côte d'Ivoire en général, les autorités françaises s'en tiennent à l'avertissement, la mise en garde sur les formulaires ou le site de l'Ambassade de France, soit le minimum possible pour éviter l'indifférence . Les autorités françaises sont simplement indifférentes. Pourquoi le cacher, d'autant qu'elles sont indifférentes à presque tout hormis naturellement les toujours « fameux contrats ». Restons-en là !

 

...............Tous les pays de l'Afrique de l'Ouest proches de la Côte d'Ivoire figurent parmi les plus pauvres du monde en terme de PIB/habitant. Parmi les 45 pays les plus pauvres du monde, PIB/habitant inférieur à 2500 $ annuels, 14 pays appartenaient à l'empire colonial français africain et sont de langue officielle française, soit le tiers des pays les plus pauvres du monde. La pauvreté engendre la convoitise et la convoitise engendre la criminalité. Le revenu réel des pays européens comparé à celui des pays de l'Afrique subsaharienne est d'un rapport de 50 à 1.

 

...............Approche malthusienne ou accusation post-colonialiste, la pauvreté est là et s'accroît, les revenus sont plus faibles aussi qu'il y a 30 ans en monnaie constante. La pauvreté engendre la criminalité par des processus connus.

 

...............La France est responsable, coupable et indifférente. Elle est surtout la première responsable si l'on s'accorde un tant soit peu de lucidité et d'honnêteté intellectuelle. Elle est aussi victime et la principale victime parmi les pays francophones.

 

3_ Conclusions

 

...............Ce n'est pas un élément inconnu, neuf, révolutionnaire, de dire que la pauvreté, l'indigence, conduisent à la criminalité On constate que la criminalité en Côte d'Ivoire, pays qui draine les ressortissants du tiers des pays les plus pauvres du monde et étonnamment et exactement les anciennes colonies françaises, est exemplaire si l'on peut dire.

 

...............Mettre la France en cause dans la criminalité en Côte d'Ivoire, même pour partie, reviendrait à mettre la France en cause dans la paupérisation de cette partie de l'Afrique, donc mettre en cause la politique étrangère de coopération de la France depuis les indépendances. La question est peut être plus complexe mais mérite d'être posée. Elle le sera ailleurs. De nombreux spécialistes sont chargés d'étudier le mal-développement en Afrique. Pour un mathématicien et un statisticien, les responsabilités ne supportent aucune équivoque. Le constat est là, implacable.

 

...............Les culpabilités sont à réparer et les responsabilités à assumer. Cela semble plus important. Les responsabilités sont toujours partagées ; en dernier lieu personne n'est responsable. Mais la vraie victime de la criminalité en Côte d'Ivoire est la Côte d'Ivoire. Il serait lâche de demander à cet État de « faire le ménage chez lui », sous prétexte de non-ingérence dans les affaires intérieures de ce pays et ce d'autant que 90 % des responsables de la cybercriminalité dans ce pays se trouvent être étrangers à ce pays.

 

...............Hypothèse 1  : Concernant les responsabilités des sites de rencontre, ce n'est pas à la Côte d'Ivoire de les assumer . Ces sites doivent cesser leur angélisme, dûment protégé, et voir la réalité en face quitte à écorner leur stratégie commerciale ou plutôt leurs revenus . Ces sites sont français pour l'essentiel. Il y a matière à les traduire devant des juridictions internationales.

 

...............Concernant les responsabilités de Western union ce n'est pas à la Côte d'Ivoire de les assumer . Son siège est aux États Unis, je l'ai dit. Elle doit, ici encore éviter tout angélisme. Le nombre d'agences Western union est relatif à la criminalité. Il y a matière à traduire Western union devant des juridictions internationales.

 

...............Concernant les responsabilités ou la culpabilité de l'État français, dans la cybercriminalité et la criminalité plus largement, l'examen d'un certain nombre de réalités, historiques, sociales et économiques laissent à penser que la politique étrangère de la France en Afrique francophone, soit dans ses anciennes colonies, depuis leur indépendance, n'est pas entièrement étrangère à l'extension de la pauvreté et de la criminalité qui prospère dans ces pays et dont la France est souvent victime. Il y a peut-être des vérités difficiles à dire et à entendre.

 

...............Les procès dans ce domaine ne sont jamais tenus. Inutile d'être Procureur, là où il n'y aura jamais de Juge et donc jamais de sentence.

 

...............La France est directement et indirectement coupable de la criminalité en Côte d'Ivoire, à 90 %. Un point c'est tout ! Alors, que la politique étrangère de la France l'admette et prenne ses responsabilités ! C'est-à-dire celles qui incomberaient à une grande nation si la France en était encore une !

 

 

...............Hypothèse 2  : Mais la Côte d'Ivoire pourrait prendre, seule, des mesures radicales, simplement et purement en fermant toutes les agences de Western union ivoiriennes. Cela serait-il possible du point de vue du droit international ? Les transferts de fonds ne concernent pas que les escrocs, petits ou grands. Très peu de gens possèdent un compte bancaire (et pour cause !) car tout fonctionne par l'échange d'espèces. Supprimer Western union reviendrait à isoler le pays, le paralyser, du moins pour toutes les transactions commerciales ou non commerciales mais surtout le vrai problème concernerait les transferts issus de la diaspora. Western union est une multinationale américaine. Le monde du moins la Côte d'Ivoire ou l'Afrique n'est pas étasunien ! Une structure de transfert de fonds panafricaine, peut être moins rapide, moins rentable mais plus sûre pourrait être mise en place en lieu et place de Western union. Choquant ? Lorsque le pied est gangrené, il faut amputer assez haut ! Oui, je considère qu'il faut fermer les agences ivoiriennes de Western union et donner leur fonction aux banques ivoiriennes, s'il en existe de réellement ivoiriennes.

 

...............La Côte d'Ivoire pourrait fermer les cybercafés du pays pour éliminer la petite cybercriminalité. Ceci mettrait quelques centaines de gérants de cybercafés au chômage. Mais l'investissement pour un ordinateur personnel ne dépasse pas plus de 120 euros sans la connexion. La cybercriminalité des petits voyous serait seule affectée. Des mesures de contrôle d'identité et de majorité pourraient, de façon moins radicale, y être effectuées comme l'enregistrement obligatoire des conversations. La Côte d'Ivoire doit diviser par dix son nombre de cybercafés et envoyer ses enfants à l'école !

 

...............Non pour les occuper mais pour qu'ils y acquièrent une profession, une connaissance à la fois humaniste et scientifique, technique et philosophique, adaptée au monde moderne, dans le respect de la Côte d'Ivoire et des traditions ancestrales et civilisatrices de l'Afrique. Cependant celles-ci doivent évoluer car l'immobilisme africain essentiellement dû au rapt et au pillage de ce continent par les puissances occidentales, au cours de l'histoire, ne doit pas rester le seul refuge de l'Afrique, cette politique « de faire le mort ». L'Afrique est jeune et rêve de vivre. Elle doit au contraire montrer au monde, la puissance de ses valeurs et celles–ci doivent dynamiser et non bloquer les sociétés actuelles africaines.

 

...............La Côte d'Ivoire pourrait réduire les dysfonctionnements entre les forces de l'ordre, gendarmerie nationale et police nationale et les magistrats, harmoniser l'action des uns et les procédures judiciaires. Ceci n'a rien d'original, c'est la tâche de tout pays à ce jour. La Côte d'Ivoire pourrait combattre la corruption des uns et des autres en revalorisant de façon significative les salaires des forces de l'ordre et des magistrats, à hauteur des gains estimés des criminels.

 

...............La Côte d'Ivoire pourrait combattre la criminalité en se donnant les moyens financiers à hauteur de la criminalité ou en recevant ces moyens financiers, au même titre que les fonds internationaux accordés pour la lutte contre le SIDA par l'OMS, par l'ONU, par les Banques mondiales ou par les États tiers qui en contrôleraient l'usage.

 

...............Le SIDA est une pathologie connue mais qu'on ne sait pas encore éradiquer. La corruption et la criminalité sont des « pathologies connues » que l'on sait, que l'on peut éradiquer. Si l'on souhaite réellement les éradiquer sachant qu'elles représentent les premiers blocages au développement économique de ce pays.

 

...............La France doit intervenir de façon concrète et non par de glauques discours en proposant que soit créée en Côte d'Ivoire, une structure identique à celles que nous possédons dans la lutte contre la cybercriminalité. Des policiers ivoiriens pourraient être formés en France aux techniques aguerries et aux technologies de pointe dont dispose notre police. C'est le vœu de nombreux officiers de police ivoirienne. La France pourrait même aller plus loin en dotant cette cellule anti-criminalité du matériel le plus sophistiqué, matériel informatique de pointe, interception des conversations par satellite, etc.

 

...............Il est assez cocasse qu'une plainte déposée dans un commissariat de police en France pour une escroquerie perpétrée par un ressortissant ivoirien, soit classée sans suite par le Parquet au motif « d'auteur inconnu ». La Côte d'Ivoire pourrait combattre la criminalité s'il existait une réelle coopération dans la lutte contre la criminalité entre les États concernés, à la fois policière et judiciaire .

 

...............Le crime n'a pas de frontières. La lutte contre le crime ne doit pas en avoir. Il y a de la lâcheté, purement et simplement, de l'indifférence, à se cacher derrière le respect des procédures policières ou judiciaires de tel ou tel pays, d'évoquer la non-ingérence dans les affaires intérieures ou l'absence d'accords et de coopération policière et judiciaire.

 

...............Et ce n'est pas à la Côte d'Ivoire qu'il convient d'assumer les responsabilités de la France encore moins de traduire l'État français devant une juridiction inconnue pour un hypothétique et improbable procès de l'Histoire .

 

...............Par ailleurs, la France essentiellement, (les pays francophones à un degré moindre), est victime de la cybercriminalité et de la criminalité en Côte d'Ivoire. Les sommes impliquées sont colossales.

 

...............Pour ce seul motif, le préjudice subi par les citoyens français, la France doit agir et réagir pour protéger les intérêts des français. Et elle doit conduire et coordonner par les pouvoirs qui sont les siens toutes les actions nécessaires à éradiquer ce fléau.

 

...............Il existe un autre motif, qui échappe à beaucoup. S'engager de façon résolue en Côte d'ivoire contre le crime rendrait à la France l'honneur qu'elle y a perdu, là comme dans le reste de l'Afrique francophone, des actes et points de discours qui s'en tiennent d'ordinaire à de louables intentions, témoignages polis de l'indifférence de la diplomatie française.

 

...............De l'audace, toujours de l'audace, encore de l'audace disait Danton

 

...............Pour ce dernier motif, ce rapport a été établi.

 

Rapport établi le 17 juin 2009

..............J'ai écris ce rapport à la demande de la gendarmerie ivoirienne. Il m'a pris beaucoup de travail, au départ un jeu puis je suis devenu sérieux. Et je l'ai surtout remis en mains propres soit à Paris soit à Abidjan. Je pense que seul le Colonel Gnaoré de la gendarmerie ivoirienne l'a lu. Et pour en faire quoi ? Peu de choses. Les agences Western Union sont cependant aujourd'hui surveillées par les forces de police.

 

..............Car si le constat est juste, les conclusions, les hypothèses sont irréalistes quoique fondées. Il n'y a pas de lutte contre la petite ou la grande criminalité en Côte d'ivoire. Puisqu'on peut acheter, les avocats, les procureurs et les juges. La petite délinquance n'intéresse personne, quant au crime, on peut toujours négocier son impunité, c'est monnaie courante. Le pays a assez de problèmes comme çà aussi.

 

..............Et le crime d'État, lui sera toujours sans procès et sans sentence.


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