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Chlordécone : samedi 27 février à 8h30 (Maison des syndicats), faisons taire nos divergences !

Chlordécone : samedi 27 février à 8h30 (Maison des syndicats), faisons taire nos divergences !

  Pas moins d'une vingtaine d'associations, mouvements et partis politiques de tous bords appellent, ce samedi 27 février, tous les Martiniquais à descendre dans la rue afin d'exiger justice pour l'empoisonnement de notre peuple et notre pays par le chlordécone. 

  C'est le moment ou jamais de "faire peuple" selon une expression consacrée.
  Le rendez-vous est à 8H30 à la Maison des syndicats à Fort-de-France. Ce samedi est l'heure de vérité quant à la question de l'empoisonnement de notre peuple et de notre pays à cause de l'utilisation inconsidérée pendant plus de 30 ans de ce dangereux pesticide nommé "Chlordécone". En effet, la justice française, après avoir annoncé aux avocats des parties civiles (les associations écologiques martiniquaises et guadeloupéennes ayant porté plainte) que certains documents du dossier "ont été perdus", s'apprête, selon toute vraisemblance à nous annoncer qu'il y a prescription. Autrement dit que l'affaire est close. NON LIEU ! Circulez, il n'y a plus rien à voir !
  Cette attitude de la justice française est tout simplement inacceptable. 
 Cela revient à prendre les Martiniquais pour des imbéciles et à donner l'absolution à l'Etat, aux importateurs békés du pesticide et aux politiciens martiniquais qui ont, à diverses reprises, demandé que le chlordécone continue à être utilisé dans nos bananeraies. Car c'est l'Etat qui autorise l'utilisation des pesticides par le biais des "AMM" (Autorisation de Mise sur le Marché) ; ce sont les importateurs békés qui, alors que le chlordécone avait été interdit par les Etats-Unis, pays où la molécule a été synthétisée, dès 1979, ont racheté la formule, l'ont fait mettre au point par un laboratoire de Limoges avant de faire fabriquer ce pesticide dans une usine au Brésil pour continuer à l'introduire en Martinique sous le nom de..."curlone" ; ce sont des parlementaires martiniquais, ignorants ou achetés, qui ont plaidé à l'Assemblée nationale pour la continuation de l'utilisation du chlordécone.
   Résultat des courses : alors que ce pesticide a été interdit aux USA en 1979, il a continué à être utilisé en Martinique et en Guadeloupe jusqu'en...2002. Et même après puisque plusieurs tonnes ont été saisies sur des "Habitations" après cette date ! Chacun connait désormais les conséquences de cette attitude criminelle : une explosion de cancers (notamment de la prostate) chez bon nombre des 8.000 ouvriers agricoles du secteur bananier et un empoisonnement généralisé (92% de Martiniquais ont du chlordécone dans le sang) de la population qui pendant 30 ans a bu une eau du robinet gorgée de ce pesticide. Chacun sait que 20.000 hectares ont été contaminés en Martinique et 5.000 en Guadeloupe et cela pour des siècles. Chacun sait que nos rivières, nos nappes phréatiques et nos rivages ont été pollués au point que la pêche a dû être interdite sur une grande partie de notre littoral. Chacun sait que le secteur prometteur de l'aquaculture a été éradiqué car ses bassins étaient situés sur les versants des bananeraies etc...etc...
   Non, plus aucun Martiniquais ne peut dire aujourd'hui qu'il ne sait pas !
   Dès lors, que devons-nous faire ? Accepter sans rien dire cette ignominie ? Faire confiance aux énièmes "Plan Chlordécone" concoctés par l'Etat français et dont les résultats sont à ce jour peu palpables ? Faire confiance à une justice qui fait traîner l'instruction indéfiniment comme elle l'a fait pour le CREDIT MARTINIQUAIS et le CEREGMIA, tout en déclarant sans rire que des documents douaniers d'importation du chlordécone ont disparu ? Bref, nous résigner devant le fait accompli...
  Pareille résignation signerait notre abdication en tant que peuple car aucun d'entre nous n'est à l'abri des conséquences du chlordécone et c'est notre existence même en tant que peuple qui est menacée. Nombreux, très nombreux, ont été les Martiniquais qui ont défié l'interdiction de fêter le carnaval édicté par l'Etat et son représentant le Préfet, mais aussi par la plupart de nos maires comme à Fort-de-France, à Schoelcher et au Lamentin. Les carnavaliers ont organisé partout des"vidé", démontrant ainsi qu'ils pouvaient dire "NON" aux autorités. Pacifiquement "NON" car aucun blessé grave ni mort n'a été enregistré pendant les jours gras. 
  Il est donc temps, grand temps, pour nous de dire "NON" au chlordécone, "NON" à la prescription des faits et à l'immunité des empoisonneurs et surtout exiger que REPARATION soit faite dans les plus brefs délais.
   Matinitjé, fok zot tout-la désann nan lari-a sanmdi 27 févriyé tala !
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