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Chlordécone : les limites autorisées dans les aliments attaquées devant la justice

Chlordécone : les limites autorisées dans les aliments attaquées devant la justice

L’association guadeloupéenne EnVie-Santé doit, selon nos informations, déposer un recours au tribunal administratif de Paris contre ce pesticide ultratoxique.

« Nous sommes considérés comme des sous-hommes, comme une sous-population donc on peut nous faire subir n’importe quoi. » Philippe Verdol, le président de l’association guadeloupéenne EnVie-Santé, a encore en travers de la gorge le rapport de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) sur le chlordécone.

En décembre 2017, l’Anses a publié un avis très attendu sur les risques liés à l’exposition des Antillais à ce pesticide ultratoxique et ultrapersistant utilisé pendant plus de vingt ans dans les bananeraies et qui contamine aujourd’hui la quasi-totalité des Guadeloupéens et Martiniquais. Elle provoque l’incompréhension en concluant que les limites maximales de résidus (LMR) de chlordécone autorisés dans les aliments d’origine animale sont « suffisamment protectrices » pour la population et ne nécessitent donc pas d’être abaissées. Des recommandations à rebours de la politique de prévention affichée par les autorités publiques visant à réduire l’exposition au pesticide.

« Notre dernier espoir, c’est la justice », dit Philippe Verdol, maître de conférence en sciences économiques à l’université des Antilles et de la Guyane et dont le titre du dernier ouvrage – il a été publié en 2014, aux éditions de L’Harmattan – résume l’engagement : Du chlordécone comme arme chimique française en Guadeloupe et en Martinique et de ses effets en Europe et dans le monde.

EnVie-Santé, qui s’appuie sur un solide réseau de médecins, est partie civile dans l’instruction pour « mise en danger d’autrui » confiée au pôle santé du tribunal de grande instance de Paris. Alors que l’enquête piétine, l’association a décidé d’ouvrir un nouveau front judiciaire. Selon nos informations, elle doit déposer un recours vendredi 29 juin devant le tribunal administratif de Paris pour demander l’abrogation de l’arrêté de 2008 sur les LMR de chlordécone dans les aliments d’origine...

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