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CEREGMIA : PETIT LEXIQUE DE L’IGNOMINIE

CEREGMIA : PETIT LEXIQUE DE L’IGNOMINIE

   Le lien indestructible entre le CEREGMIA et le PPM n’a plus besoin d’être démontré du jour où Serge Letchimy, président de Région, a déclaré urbi et orbi que Fred Célimène, ex-dirigeant de ce laboratoire de recherches de l’Université des Antilles, était son « ami ». Cela au moment même où on lui opposait les 4 rapports accablants (dont 2 de la Cour des comptes) dénonçant les dérives financières du CEREGMIA. Du jour aussi où son dircab’, réputé se cacher sous le pseudo d’ANACONDA sur Facebook, s’est fendu d’un mail largement diffusé dans lequel il accusait la présidente de l’Université des Antilles d’avoir montré une cabale contre le PPM par CEREGMIA interposé dans l’unique but d’obtenir le 2è place sur la liste que conduira Alfred Marie-Jeanne aux élections de décembre prochain. Du jour encore où Fred Célimène a été reconduit, au titre de l’Université des Antilles non encore ratifiée, secrétaire de l’IMSEPP, organisme régional de statistiques visant à concurrencer l’INSEE, sans reprendre l’avis de l’UAG, qui l’avait pourtant, entre-temps, suspendu de ses fonctions. Du jour encore où la Région a voulu attribuer une subvention d’1 million d’euros au CEREGMIA pour un projet de recherches alors même que, d’une part l’objet de ladite recherche n’entrait pas dans le domaine de compétences du CEREGMIA et que ce dernier et ses dirigeants étaient déjà dans le collimateur de la justice etc…etc…

   Bref, le lien étroit entre le CEREGMIA et le PPM est avéré et l’on pourrait multiplier à l’infini les exemples qui le prouvent sans discussion possible.  L’objet du présent texte est de montrer qu’il y a bien davantage que cela, à savoir une véritable synergie, une symbiose même, au niveau du langage utilisé par ceux qui, à tort ou à raison, sont identifiés, par le PPM et le CEREGMIA, comme des adversaires, voire des ennemis. En effet, quand le PPM traite les élus de l’opposition de « chien abiyé an moun », que le soldat de Letchimy confond la présidente de l’université qui ne fait pas de politique, avec le chef de l’opposition officielle, en la traitant de « vermine à karchériser »,  que la première vice-présidente du Conseil Régional  se répand en insultes du type « Monsieur-dos-d’âne », « de profs au rabais » et autres joyeusetés, on n’est pas loin des mots fleuris du CEREGMIA.

 En effet, au cours des deux dernières années qui viennent de s’ écouler, le CEREGMIA a déversé des tonnes d’injures sur la présidente de l’Université et ses collaborateurs (ou appuis), cela dans une bonne centaine de mails envoyés à partir de la messagerie professionnelle de l’Université des Antilles, ce qui montre tout le respect que ces messieurs-dames ont pour une institution qui les emploie et dont, jusqu’à ce que la Cour des comptes s’en mêle, ils tiraient le plus grand profit.

   Il n’est pas possible d’analyser la totalité de ces injures dans le cadre du présent article tant elles sont nombreuses. On se contentera de sélectionner les plus sordides :

   __ « petite négrière » : cette référence à l’esclavage peut prêter à sourire tant elle est grossière, mais elle n’est que le reflet d’esprits pervers qui utilisent les souffrances de notre histoire pour justifier leurs actes illégaux, insoucieux du fait que ce faisant, ils insultent nos ancêtres. La présidente de l’Université serait donc une « négrière » parce qu’étant élue à ce poste il y a deux ans et demi, elle a trouvé sur son bureau des rapports qui dénoncent l’utilisation plus que douteuse des fonds publics, notamment européens, par le CEREGMIA et a alors demandé des comptes aux dirigeants de ce dernier. D’autant qu’il ne s’agit pas de quelques milliers d’euros mais bien de presque 10 pour lesquels ces messieurs sont incapables de fournir la moindre facture un tant soit peu crédible, ce qui a poussé finalement le SRPJ et l’OLAF (le « FBI européen ») à enquêter sur l’affaire et le Procureur de la république à Fort-de-France à ouvrir contre le CEREGMIA une information judiciaire, pour « détournements de fonds publics en bande organisée ».

   __ « grande prêtresse manipulatrice » : à entendre les ex-dirigeants du CEREGMIA, la présidente de l’Université aurait manipulé la Cour des comptes, le Sénat, l’IGAENER (Inspection Générale de l’Education Nationale et de la Recherche), le SRPJ, le Procureur de la République, le Conseil d’Etat, le Tribunal administratif, le Conseil de discipline de l’Université Toulouse 1 etc…Plus c’est gros, plus ça passe, n’est-ce pas ? Car comment imaginer que tous ces dignes messieurs et ces nobles dames qui dirigent ces différentes institutions aient pu être aux ordres d’une seule personne et si c’était le cas, pourquoi ? Pour quelle raison ? Ce sont toutes des institutions d’Etat, de l’Etat français donc, et Anaconda et ses amis ne voient apparemment aucune contradiction entre le fait d’accuser la présidente d’être tout à la fois membre du MIM et « manipulatrice » des plus grosses institutions de l’Etat français. Une telle grotesquerie a volé en éclats lorsque le président François Hollande, en visite dernièrement aux Antilles, a déclaré à la télévision que l’affaire du CEREGMIA était « une tâche sur l’Université » et que la Ministre de la Justice, Christiane Taubira, venue quelque temps après, a surenchéri, toujours à la télévision, en disant espérer que « cette affaire soit traité de manière exemplaire tant au plan financier qu’au plan éthique ». Anaconda, Romain Cruse, le rasta blanc de service, ou Fred Célimène se sont bien gardés de contredire Hollande et Taubira.

   __ « saccageuse à vie de l’Université » : à entendre les gens du CEREGMIA, la présidente serait responsable de l’éclatement de l’UAG, ce qui est un mensonge à l’état pur pour plusieurs raisons. D’abord, l’ex-pôle Guyane voulait partir depuis une bonne quinzaine d’années, trouvant qu’elle était traitée en parent pauvre par la Guadeloupe et la Martinique, ce qui n’était pas totalement faux. Sauf qu’à cette époque, l’actuelle présidente n’occupait aucune fonction de direction au sein de l’établissement ni n’était élue à aucun conseil contrairement aux membres du CEREGMIA ! D’autre part, le Conseil d’administration de l’ex-UAG avait acté que la Guyane partirait en 2020 c’est-à-dire disposerait à cette date d’une université indépendante. Enfin, la présidente Mencé-Caster a été la première à vouloir organiser une réunion du conseil d’administration de l’ex-UAG à Cayenne pour redéployer cinq postes, chose qui n’avait jamais été fait pendant près de trente ans, conseil au cours duquel elle comptait exposer sa politique ambitieuse de redéploiement au bénéfice de la Guyane. Le CEREGMIA, qui cherchait déjà à déstabiliser celle qui avait levé le voile sur ses turpitudes, surfa sur le mécontentement guyanais et chacun connaît la suite. S’il y a donc des gens qui ont saccagé l’ex-UAG, ce sont plutôt ceux qui durant trois décennies ont constamment traité la Guyane en parent pauvre et non Mme Mencé-Caster !

   __ « gouvernance folle » : cette injure émane tout à la fois de Fred Célimène et de Kinvi Logossah, directeur-adjoint du CEREGMIA, qui déclara sur RCI : « Vous avez remarqué que je ne me suis jamais exprimé sur cette affaire jusqu’à maintenant. C’est que dans mon pays, il y a un proverbe qui dit qu’il est inutile de courir derrière une folle ». Sauf que dans le pays de la présidente, il y a aussi un proverbe, créole donc, qui dit : « Mantè pa ni mémwè ». Ce monsieur devrait, en effet, faire preuve de plus de décence car, selon les rapports de la Cour des comptes, il aurait « oublié » de signaler qu’il touchait une double rémunération, pendant un certain temps, lorsqu’il fut nommé directeur de l’Institut Aimé Césaire en Haïti (détruit entre temps par le tremblement de terre de 2010). Pas fou, le mec ! 

 

   __ « dangereux amateurs, incompétents de surcroît » : faut-il rappeler que durant les 2 ans et demi au cours desquels le CEREGMIA, installé en Martinique, mais aussi en Guadeloupe et en Guyane, a cherché par tous les moyens à renverser la présidente, tous les cours ont été assurés, tous les mémoires et les doctorats ont été soutenus, tous les examens se sont déroulés normalement et les diplômes délivrés, toutes les conférences et autres colloques se sont bien passés ? Et surtout, tous les salaires ont été versés puisque désormais, ce sont les universités qui paient leur personnel enseignant et administratif à partir d’une dotation globale annuelle attribuée par l’Etat. Alors que dans l’Hexagone plusieurs universités se sont retrouvées en cessation de paiement, notamment l’Université de Versailles-Saint-Quentin, pour mauvaise gestion, qu’EDF leur a coupé l’électricité, Gaz de France le chauffage et que leurs fournisseurs refusaient de les livrer, ici, aux Antilles et en Guyane, rien de tel ne s’est produit alors même que l’instabilité permanente créé par les gens du CEREGMIA pouvait faire craindre le pire. Incompétents alors la présidente et sa gouvernance ? Du grand n’importe quoi !

   __ « crétin sonore » : injure récurrente adressée à l’encontre de Raphaël Confiant, doyen de la Faculté des Lettres et Sciences humaines du campus de Schoelcher, par Fred Célimène et son porteur d’eau, Romain Cruse, ce faux rasta blanc vivant aux crochets des fonds publics, grâce à des  pseudo-bourses illicites octroyées par le CEREGMIA.

Ce doyen qui, aux yeux du CEREGMIA, le tort immense de soutenir la politique d’assainissement menée par la présidente et sa gouvernance. Alors même qu’il ne fait pas partie de cette gouvernance, R. Confiant a été victime d’une intense campagne de mails diffamatoires, de graffitis injurieux sur les murs du campus (et sur son propre véhicule !), de tracts mensongers, d’affiches et d’agressions diverses. « Crétin », il l’est sans doute depuis cette fameuse année 1974 au cours de laquelle il est sorti major de l’Institut d’Etudes Politiques d’Aix-en-Provence, section « Relations internationales »", raflant dans le même temps une Maîtrise d'anglais au sein de la Faculté des Lettres et Sciences humaines de cette même ville. « Crétin » encore lorsqu’il a passé son DEA en linguistique à l’Université de Rouen en 1993 et son doctorat de « Langues et cultures régionales » à l’UAG en 1997. « Crétin » lorsqu’il a été finaliste du Prix Goncourt en 1991 soit une année avant Patrick Chamoiseau. « Crétin » lorsqu’il voit ses livres traduits en 11 langues parmi lesquelles le japonais, le coréen ou le grec moderne. Quant au qualificatif de « sonore », il fait sans doute allusion au fait que R. Confiant n’a pas sa langue dans sa poche et qu’il dit ce qu’il estime devoir être dit, quitte à déplaire au plus grand nombre. Et c’est vrai que sur les magouilles financières du CEREGMIA, il n’a pas « cousu sa bouche » comme certains qui, aujourd’hui, voudraient lui bailler des leçons.

   __ « taliban/jihadiste, macoute » : avant que l’affaire du CEREGMIA soit dévoilée, époque où le Pr Jean Bernabé était encore en poste à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, et Raphaël Confiant, maître de conférences, tous deux dirigeant le très renommé GEREC, groupe de recherches en créolistique, les gens du CEREGMIA avait déjà surnommé le premier « Ben Laden » et le second « le mollah Omar ». Cela pour des raisons qu’eux seuls connaissent. Une fois l’affaire du CEREGMIA dévoilée (et le Pr Bernabé parti à la retraite), R. Confiant, devenu entre-temps professeur des universités, puis élu doyen de sa faculté, fut désormais surnommé « le djihadiste », allusion malveillante à sa prétendue religion, révélant chez ses adversaires une islamophobie très proche de celle du Front National et de l’extrême-droite française. Tous les arguments sont bons, comme on le voit, pour discréditer ceux qui ont le malheur d’approuver la politique menée par l’actuelle présidente de l’UA, politique qui jusqu’à présent n’a provoqué, en dépit des embûches, croches-pattes et pièges divers semés sur sa route par qui l’on sait, aucune sortie de route.

 

   __ « petite boule de merde enveloppée dans du papier-cadeau » : cette injure a été adressée par les gens du CEREGMIA à Marie-Joseph Aglaé, maître de conférences en droit, qui a le tort, l’immense tort, d’être le conseiller juridique de la présidente de l’Université. Si dire le droit et le faire appliquer relève de l’activité de voirie, si le faire avec courtoisie et élégance comme c’est toujours le cas de M-J. Aglaé, c’est envelopper de la merde dans du papier-cadeau, on peut alors dire que les activités du CEREGMIA, telles qu’elles ont été énumérées et dénoncées dans les 4 rapports dont nous avons parlés, relèvent, elles, du métier d’enfant de chœur.

   Pour terminer, il faut savoir que la quasi-totalité des personnels de l’Université qui ont osé approuver, même de loin, la politique d’assainissement de Mme Mencé-Caster, ont eu droit à un surnom dégradant, à des déclarations diffamatoires et mensongères, à des menaces précises sur l’évolution de leur carrière et même à des pressions sur leurs proches travaillant hors de l’Université. Cela a déjà été pratiqué dans une île proche, Haïti, et cela possède un nom : le macoutisme.

Il faut savoir aussi que l’ex-directeur du CEREGMIA, privé de gestion de laboratoire, jusqu’à la retraite, a aussi promis des coups à la présidente, l’a accusée de jouer la belle à la télé, et de s’occuper d’elle le moment venu.

Mais il paraît que les charges n’étaient pas assez nombreuses contre lui…On attend sans doute qu’il passe à l’acte et là on pleurera une énième victime femme.

   Simplement, aujourd’hui, cela ne fait plus peur à personne…

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