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CA SUFFIT L'IMPUNITE POUR LES COLS BLANCS, LES PATRONS ET LES ELUS !

CA SUFFIT L'IMPUNITE POUR LES COLS BLANCS, LES PATRONS ET LES ELUS !

   Aux Antilles et en Guyane, davantage que dans l'Hexagone, les petits délinquants, les voleurs de mobylette ou les braqueurs de supérette sont sévèrement punis alors que les voyous en col blanc, les élus mafieux et autres Békés magouilleurs passent le plus souvent au travers des mailles du filet de la justice. La raison ? De puissants réseaux occultes comme la franc-maçonnerie, le copinage entre élus (au-delà des affiliations idéologiques ou partisanes) chez les gens dits de couleur et la fraternité entre patrons békés.

Chacun se souvient du scandale du CREDIT MARTINIQUAIS, cette banque à laquelle la grande majorité des fonctionnaires faisaient confiance, mais qui était dirigée par un conglomérat de Békés qui y faisaient la pluie et le beau temps, s'octroyant des prêts énormes à des taux dérisoires. Prêts que souvent ils ne remboursaient même pas ! La Banque de France finit par mettre le nez dans les comptes du CREDIT MARTINIQUAIS et les dirigeants de ce dernier furent inculpés ("mis en examen" comme on dit de nos jours), puis traduits une première fois devant les tribunaux. Sauf que grâce à des avocats astucieux, leur affaire fut sans cesse reportée, et cela pendant des années, la justice elle-même ne faisant, il est vrai, aucun effort pour accélérer les procédures. Tout le monde se tenait donc par la barbichette ! Résultat des courses : les inculpés békés ont fini par décéder tous avant que l'affaire ne soit vraiment jugée.

   Ce n'est pas une (mauvaise) plaisanterie, mais la justice sous les cocotiers !

   Assiste-t-on à un changement de fusil d'épaule depuis quelque temps ? La lourde amende (150.000 euros) demandée contre le maire de Saint-Laurent du Maroni, Léon BERTRAND, au tribunal de Basse-Terre cette semaine, accompagnée d'une demande d'emprisonnement de 3 ans assortie d'une mise en dépôt immédiate, annonceraient-elles enfin un fonctionnement normal de l'institution judiciaire dans nos territoires dits "ultramarins" ? En Martinique, le scandale du CEREGMIA et le détournement de 10 à 14 millions d'euros dans les caisses de l'ex-Université des Antilles-Guyane, a défrayé la chronique au cours des trois dernières années et il a fallu des pressions d'associations, des descentes au bureau du Procureur de la République, le blocage du campus de Schoelcher ainsi qu'une intense campagne d'information sur le Net, pour que la justice commence à bouger un peu.  Les trois principaux protagonistes de l'affaire (Fred CELIMENE, Kinvi LOGOSSAH et Eric CARPIN) ont été mis en examen, leurs passeports saisis et ils ont obligation de se présenter deux fois par semaine à la brigade de gendarmerie la plus proche de leur domicile. Ces temps-ci, un protagoniste de moindre importance qui était passé de "mis en examen" à "témoin assisté" par le juge d'instruction a vu le procureur de la République faire appel de cette décision et demander à nouveau la mise en examen de la personne en question. D'autre part, des saisies immobilières ont aussi été effectuées, semble-t-il.

   On ne peut donc pas dire que la justice et, en amont la police, se croisent les bras quant à l'affaire CEREGMIA. Mais elles vont très lentement par rapport à la justice administrative qui, elle, a révoqué Fred CELIMENE et suspendu sans salaire Kinvi LOGOSSAH et Eric CAPIN, le premier pour 5 ans, le second pour 2 ans. L'opinion publique devra donc rester mobilisée sur ce dossier afin qu'il ne subisse pas le même sort que celui du CREDIT MARTINIQUAIS. Comme elle le devra pour d'autres affaires en voie d'enterrement de première classe : EX-PAY, BOODOOM, Vedettes MADININA, Téléphérique Vert-Nord et consorts...

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