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Au Mozambique, le terrorisme s’internationalise

Au Mozambique, le terrorisme s’internationalise

500 000 Mozambicains ont fui le nord du pays en proie à une insurrection djihadiste depuis 2007. La situation militaire est précaire, tout comme la situation humanitaire.

Zone riche en gaz naturel, à majorité musulmane, le district de Cabo Delgado, dans l’extrême nord de l’ancienne colonie portugaise, est en proie depuis trois ans à une sanglante insurrection djihadiste qui a fait au moins 2 100 victimes et près d’un demi-million de déplacés. Les djihadistes, qui ont prêté allégeance au groupe État islamique (EI), attaquent les agglomérations du Nord dans le but d’y semer la terreur et de tenter d’y implanter un califat.

Depuis la prise de la ville portuaire de Mocimboa da Praia en août, les insurgés ont intensifié leurs attaques notamment contre la tribu Makondé majoritairement catholique. Ces dernières semaines, plusieurs villages ont été attaqués, des dizaines de civils décapités ou kidnappés, dont des enfants et des femmes.

 L’intervention du gouvernement est urgente pour trouver une solution à une situation dramatique et qui s’aggrave de jour en jour , déclarait, le 13 novembre, le porte-parole de la conférence épiscopale mozambicaine, Mgr Dom Joao Carlos.

Les autorités mozambicaines piétinent, en particulier sur le plan militaire. Les troupes gouvernementales, aidées par la société militaire privée Dyck Advisory Group, ont repris, il y a une semaine, la ville de Namacande, au sud-ouest de Mocimboa da Praia.

Un accord de coopération militaire

Mais les insurgés évitent l’affrontement frontal, se terrant dans les forêts d’où ils lancent des raids dont certains ont visé, en octobre, des villes de Tanzanie . Mozambicains et tanzaniens viennent d’ailleurs de signer un accord de coopération militaire pour tenter de s’organiser face aux djihadistes qui compteraient dans leurs rangs des Somaliens, des Congolais, des Rwandais et des Burundais. Ce qui laisse craindre une « internationalisation » de l’insurrection.

Voisine du Mozambique, l’Afrique du Sud suit d’un œil alarmé l’évolution de la situation. En juillet, le ministre de la Sécurité a admis que la menace de l’EI était prise au sérieux. En septembre, les enquêteurs du Directorate for Priority Crime Investigation avertissaient que des Sud-Africains apporteraient un soutien financier et logistique aux djihadistes du Mozambique. Pire, une centaine de Sud-Africains auraient même rejoint les insurgés. Plusieurs ont été tués au combat et d’autres interpellés en Afrique du Sud. Un pays que l’EI a directement menacé s’il s’engageait aux côtes des forces mozambicaines.

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