De souvenance météore, sur la terre des hommes casqués de l'ivoire des cachalots, jamais plus ne me réapparût ce rêve prémonitoire que me fût la baie d'Anaho à Nuku Hiva. Sa force cosmique et son ossature ont materné les galaxies marines, ont engendré le propre enfantement de l'espace par où nous abritent les temps humains, le MANA.
Depuis, tout mouvement de pensée y gravite en une obsessionnelle et orbitale énergie.
Elle a dessiné l'architecture et la profondeur des eaux infinies,
Les squelettes métaphysiques de nos vies.
Et lorsque le rendez-vous d'un clair de lune océanique vient à tomber d'un ciel de roches cannibales sur les sables pétaillés du soir,
Nous voilà tout-soudain pris d'un accès hâtif, irrationnel, de vaste esseulement.
La puissance du MANA qui nous écrase de beauté (nous les Haoe, les étrangers, qui atterrissons là) en cette aqua-ombilicale terre (le Pito) appartient aux seuls TUPUNAS, à leur stoïques descendances astronautiles héritières, certes, de batailles en luttes contemporaines, demeurent-elles libres de toute légitimité en droit patrimonial sur la Roche-Mère des océans.
Soley' !