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AFFAIRE NASSIM OUADI DITE DU « BAISER » : LES EXPLICATIONS DU PARQUET

AFFAIRE NASSIM OUADI DITE DU « BAISER » : LES EXPLICATIONS DU PARQUET

Le fait divers prenant de l’ampleur y compris à l’international, le parquet a réagi au tollé suscité par l’affaire dite du « baiser » du jeune franco-algérien et son amie tunisienne, dont les proches ont avancé dans un premier temps qu’ils ont écopé de quatre mois de prison « pour avoir échangé un baiser en public ». Comme souvent dans les réactions à chaud aux affaires de mœurs à forte connotation idéologique, l’info avait été reprise non sans une certaine précipitation par une presse nationale polarisée et une presse étrangère qui en a fait ses choux gras. 

Le ministère public s’est saisi de l’affaire impliquant Nassim Ouadi, franco-algérien âgé de 33 ans et une tunisienne âgée de 44 ans, binationale elle aussi portant la nationalité italienne, a déclaré le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis Sofien Selliti mardi.

Pour rappel, les deux jeunes avaient été interpellés vendredi dernier, dans une posture que Sliti qualifie d’« indélicate » à bord d’un véhicule dans la banlieue nord de Tunis, au niveau de la route touristique de Gammarth, suggérant un acte sexuel.

Six chefs d’accusation

Dans une intervention sur la chaîne Elhiwar Ettounsi, le porte-parole du tribunal de première instance de Tunis et du pôle judiciaire et financier, a affirmé que l’accusée « se trouvait dans une situation embarrassante qu’elle était nue dans la voiture et que le couple était en état d’ébriété ». Toujours selon Sofien Sliti, Nassim Ouadi aurait « jeté son passeport français à la figure de l’un des agents des forces de l’ordre » alors qu’ils procédaient à un contrôle d’identité, menaçant d’emblée de contacter son ambassade.

Le porte-parole du parquet a par ailleurs démenti l’information rapportée par les réseaux sociaux selon laquelle l’infraction commise par les deux jeunes portait sur « un échange de baisers », ajoutant que « les suspects ont refusé de présenter leurs pièces d’identité et proféré des propos injurieux envers les agents de police ».

Le ministère public a par conséquent autorisé le placement en garde à vue des deux individus pour « atteinte à la pudeur, atteinte aux bonnes mœurs, ébriété sur la voie publique, tapage nocturne, refus d’obtempérer à un contrôle, et outrage à un fonctionnaire public pendant l’exercice de ses fonctions ».

Une procédure polémique ?

En comparution immédiate, des peines de 4 et de 3 mois de prison ont été prononcées respectivement contre les deux prévenus dans cette affaire.

Suite à une rencontre avec l’ambassadeur français à Tunis Olivier Poivre d’Arvor, l’avocat des deux prévenus Ghazi Mrabet a indiqué de son côté avoir fait appel de ce jugement et qu’il entend demander au tribunal de cesser toutes les poursuites à l’encontre de ses clients.

« Le juge en charge de l’affaire a condamné mes clients à des peines d’emprisonnement ferme alors que le dossier de l’instruction est encore incomplet et ne contient pas de test d'alcoolémie », a-t-il déploré. L’avocat précise en outre que l’inspecteur avait refusé aux jeunes l’assistance d’un avocat et la présence d’un traducteur, étant donné que l’un deux ne parle pas l’arabe.

Selon Leila Haouala, la mère Nassim, son fils a auparavant résidé à Dubaï et s’est récemment rendu en Inde et dans divers autres pays « sans jamais avoir eu de problème ». Connu dans le milieu des entrepreneurs tunisiens, Nassim avait séjourné pendant sept mois en Tunisie dont il est « tombé amoureux » l’année dernière, pour créer sa startup, puis il était parti à Marseille lancer son projet avant de revenir début octobre à Tunis.

Post-scriptum: 
Nassim Ouadi et sa mère Leila Haouala

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