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13 DECEMBRE 2016 : anniversaire d'une victoire non-annoncée

13 DECEMBRE 2016 : anniversaire d'une victoire non-annoncée

   Le 06 décembre 2015, au soir du premier tour des élections pour la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM), EPMN et le PPM, sa principale composante dirigée par Serge LETCHIMY, pouvaient s'estimer satisfaits et attendaient sereinement le second tour. Les dés semblaient joués : ils devançaient la coalition des 6 partis du GRAN SANBLE et le MIM sa principale composante dirigée par Alfred MARIE-JEANNE de presque 9 points : 30% de voix pour le GRAN SANBLE contre presque 39% pour EPMN.

   Personne n'aurait parié un penny sur le cheval GRAN SANBLE au second tour. Un éminent professeur de Sciences politiques se permettait même d'annoncer que les carottes étaient cuites et que CHABEN et son "complice" Claude LISE pourraient dès le dimanche suivant aspirer à une retraite bien méritée. Un sondagiste bien connu sur la place, qui avait toujours attribué des pourcentage de votes sans appel à EPMN au cours d'enquêtes réalisées durant l'année 2015, jubilait derrière sa moustache. Quant aux grandes gueules du PPM, celles qui n'avaient pas hésiter à déclarer qu'il fallait "karchériser la présidente de l'Université" ou qui traitaient l'opposition de "chien abiyé an moun", elles exultaient. Tout le monde supputait sur le poste qu'il occuperait incessamment sous peu au sein de la toute nouvelle CTM et salivait.

   Sauf que...

   Sauf qu'un génie politique vint renverser la table. Alfred MARIE-JEANNE avait eu suffisamment de flair pour sentir que le peuple en avait assez du PPM, de ses casseroles, de ses scandales (affaire X-PAY, affaire BOODOOM, affaire des Vedettes Madinina, affaire du "Paparazzi" etc.), de ses manquements (incapacité à terminer le lycée de transit de la Maternité et le TCSP, faillite de l'AFPA etc.) et que ce peuple était mûr pour un changement. Mais un tel changement ne pouvait provenir que d'un coup d'audace, un formidable coup d'audace : proposer un "pacte de gestion" à la Droite qui avait réalisé 14% des voix, son meilleur score depuis des décennies. Ici, il faut saluer l'esprit d'ouverture de Yan MONPLAISIR, de Miguel LAVENTURE et de leurs amis qui, au terme d'une longue nuit de négociations finirent par tomber d'accord.

   L'un des points principaux de cet accord est que la question institutionnelle est mise de côté pour 6 ans c'est-à-dire durant la mandature, l'objectif du pacte de gestion étant de se concentrer sur le redressement économique de la Martinique. Ceci n'a pourtant pas empêché dernièrement, un journaliste bien connu de RCI de déclarer dans une émission politique diffusée par ZOUK-TV, que l'accord prévoyait la mise à l'écart "définitive" de la question institutionnelle !!! Aucun des journalistes et sondagistes présents sur le plateau n'a pourtant relevé ce mensonge gros comme une montagne et qui n'honore pas son auteur. Bref...

   Cet accord a été comme un KO debout infligé à EMPN et au PPM qui se voyaient déjà vainqueurs et ils eurent beau dénoncer "le mariage de la carpe et du lapin", s'indigner, vitupérer, dénoncer urbi et orbi, le résultat du second tour, le dimanche 15 décembre 2015 donc, fut implacable : la coalition GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS dirigée par A. MARIE-JEANNE gagnait l'élection avec 54% des suffrages et distançait EMPN par 15.000 voix d'écart.

   Depuis, le GRAN SANBLE POU BA PEYI-A AN CHANS dirige la CTM et découvre avec éffaremment le passif laissé par l'ex-Conseil régional dirigé par le PPM. Un an jour pour jour vient de s'écouler sans qu'aucune lézarde majeure ne soit venue attaquer cette surprenante coalition, même si ceux qui avaient fomenté le tristement célèbre G 20 (groupe d'élus ayant cherché à écarter Alfred MARIE-JEANNE et Claude LISE en 2015 au motif qu'ils sont "trop vieux") continuent à distiller leur venin "anba-fey".

   Le Président du Conseil exécutif et le Président de l'Assemblée font de leur mieux pour faire avancer le pays dans une conjoncture extrêmement difficile et c'est cela l'important. Et le peuple est vigilant ! Il ne se laissera pas berner par des "jeunistes" inconsistants idéologiquement et sans aucun fait d'arme militant autre que celui d'avoir une carte de parti...

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